Comme un plateau

RÉSUMÉ

Émilie Plateau signe ici son premier livre. Dans la continuité du fanzine éponyme, Comme un Plateau conte avec la patte singulière de cette jeune auteure les aléas de la colocation pour une solitaire, la découverte et l’adaptation à la Belgique pour une Montpelliéraine. Un diplôme des beaux arts de Montpellier en poche, Émilie décide de partir vivre en Belgique pour dessiner, attirée par l’émulation du cercle actif des auteurs de bande dessinée belge. Relevant les petites bizarreries et incohérences de chacun au fil de son quotidien, du quotidien de ses colocataires, devenus personnages de bande dessinépour l’occasion, c’est avec une tendresse dénuée de naïveté qu’Émilie Plateau nous raconte son emménagement dans un “kot”, à Bruxelles.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Émilie Plateau

Autrice et illustratrice de Comme un plateau

Diplômée de l’École Supérieure des beaux-Arts de Montpellier, Émilie Plateau s’installe en Belgique à Bruxelles. Elle ne quitte jamais son carnet dans lequel elle note scrupuleusement tout ce qu’elle entend autour d’elle au quotidien, des dialogues et des situations qu’elle s’amuse à retranscrire ensuite dans ses fanzines. Cette matière donne lieu à des bandes dessinées autobiographiques chez ses deux éditeurs de cœur 6 Pieds Sous Terre (Comme un plateau, 2012 et De l’autre côté à Montréal, 2014) et Misma (MOI NON PLUS, 2015). En 2019, elle adapte chez Dargaud en bande dessinée le livre de Tania Montaigne, Noire la vie méconnue de Claudette Colvin qui sera salué par la presse et publié dans de nombreux pays à l’étranger. En 2022, elle a coordonné le projet "Frangines", travail en microédition réunissant 44 autrices et rendant hommage à Anne Sylvestre. En 2022, elle reçoit le Prix Atomium - Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles en bande dessinée. Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse découverte, 2011 Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création, 2017

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:quotidien - "Comme un plateau"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Durbuy, la plus petite ville du monde

Imaginez que vous vous retrouviez projeté de mille…

Moi non plus

Se faire larguer c’est déjà pas facile, alors se faire larguer par une perverse narcissique… Là…

L’amour dominical

À la fois drôle, déchirant, sublime, rocambolesque, l’étonnant Amour dominical s’est élaboré sur près de douze ans. Dans ce foisonnant album réalisé à quatre mains, deux types de récits cohabitent, alternant l’un avec l’autre. D’une part, les écrits autobiographiques de Dominique Théate. Les textes de cet artiste brut, porteur d’un handicap mental, sont accompagnés des dessins de Dominique Goblet, autrice de bande dessinée (à qui l’on doit, entre autres, Faire semblant c’est mentir ), artiste plasticienne et enseignante. D’autre part, un récit fictionnel qu’ils ont réalisé ensemble autour de l’imaginaire et des dessins de Dominique Théate, et qui narre les histoires de bagarre et d’amour du célèbre catcheur Hulk Hogan et de la séduisante femme à barbe bleue. Fruit d’une longue collaboration entre les deux artistes, ce travail au long cours s’inscrit dans le cadre de Knock Outsider , un projet conjoint du collectif Frémok (maison d’édition de bande dessinée alternative) et de la « S » Grand Atelier, association culturelle pour artistes porteurs d’un handicap mental. Lire aussi : Rencontre avec Thierry Van Hasselt (C.I. n° 197)Le livre présente une grande singularité non seulement en raison de la démarche qui est à son origine mais aussi sur le plan formel, puisque qu’il s’affranchit du cadre imparti à l’album de bande dessinée classique pour tendre vers les arts plastiques et la littérature. Les travaux des deux artistes s’y entremêlent, se répondent, pour ne faire qu’une seule œuvre, doublement dominicale .Le livre s’ouvre sur un premier chapitre rapportant les «  souvenirs réels  » de Dominique Théate, sorte de retranscription minutieuse de son quotidien sur un vieil ordinateur. Le texte, répétitif, presque obsessionnel, butte sans cesse sur le même type d’événement et rend compte d’une vie réglée comme une horloge, sur un ton abrupt, dans un langage qui s’affranchit des codes de la littérature. Dominique Goblet compare très justement l’écriture de son comparse à des variations musicales sur un même thème. Elle est tombée sur les classeurs comprenant des centaines de pages de ce journal en 2007, lorsqu’elle et d’autres d’artistes du Frémok font leur première visite à la « S » Grand Atelier. Elle est bouleversée par la force de ce récit hors du commun, par le rythme et la musique de son écriture, mais aussi l’humour qui se dégage de sa façon de décrire ses journées. Ce sont des extraits de ces pages qui sont repris dans L’amour dominical , et accompagnés graphiquement par Dominique Goblet : ses sublimes illustrations contemplatives au pastel gras se promènent le long des routes de Vielsalm. C’est sur une de ces routes qu’eut lieu l’accident de moto de Dominique Théate qui le plongea à l’âge de dix-huit ans dans un long coma et dont il est ressorti avec des séquelles. Cet accident, on le comprend, constitue le point d’orgue de sa vie : il y a un avant et un après. Il a également pour conséquence une confiscation de nombre de ses rêves d’avenir. Parmi les espoirs irréalisables de l’artiste, celui de conduire un véhicule, qu’il mentionne sans cesse, lui est à tout jamais interdit.En alternance avec ces souvenirs, qui sont répartis en quatre chapitres, un par saison, le récit improbable des aventures d’Hulk Hogan plonge le lecteur dans une fantaisie inspirée par les motifs récurrents qui peuplent l’imagination de Dominique Théate. À travers ces combats du célèbre catcheur avec un orthodontiste ou un centaure, son mariage et sa nuit de noce, sans oublier son voyage dans l’espace, on découvre une incroyable créativité mais aussi une grande liberté dans la pratique de l’artiste. Les récits éclairent également sur ses aspirations, ses désirs, sa mythologie personnelle.Tout au long du livre se dessine l’histoire d’un homme et celle d’une complicité entre deux artistes qui s’appuient l’un sur l’autre pour créer, ensemble, et devenir les «  architectes d’eux-mêmes  ». Un livre brut, une œuvre d’art en marge, poétique et bouleversante. Fanny Deschamps…