Clandestine

RÉSUMÉ

Cyrille Biederman, un avocat bruxellois, reçoit dans son cabinet une jeune Russe, Iulia, qui vient de s’échapper d’un centre de détention pour éviter d’être expulsée vers Moscou. Avant toutes choses, elle a besoin d’un abri. Cyrille lui offre de loger chez sa mère, elle-même ancienne émigrée russe, au tempérament bien trempé mais qui perd la tête.
Plus Cyrille interroge sa cliente sur son passé, plus le mystère s’épaissit. Iulia aurait grandi à Gorki, aurait travaillé à Dresde pour le KGB avec… Vladimir Poutine, ensuite avec Errol, l’ami d’enfance de Cyrille, à Samarcande, avant de devenir mannequin à Moscou où elle se serait fait piéger dans un scandale politique. Comment démêler le vrai du faux ? Iulia est-elle vraiment en danger de mort si elle retourne à Moscou ?
Entre des oligarques cupides et vengeurs, un substitut du procureur teigneux, un ami d’enfance indéchiffrable et des espions israéliens, ce roman foisonnant et cocasse nous plonge en 2005, l’année où Vladimir Poutine vient d’être réélu président de la fédération de Russie.

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COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alain Berenboom

Auteur de Clandestine

Alain Berenboom nait en 1947 d’une mère originaire de Vilnius et d’un père polonais. Après des études de droit à l’ULB, il devient avocat et professeur de droit. En 1990, il publie son premier roman, La Position du missionnaire roux. Une vingtaine d’années plus tard, l’Académie de langue et littérature françaises de Belgique lui remet le prix Félix Denayer pour l’ensemble de son œuvre. D’autres distinctions suivront, parmi lesquelles le prix Victor Rossel pour Monsieur Optimiste, en 2013, et le Prix littéraire de la Scam en 2015.

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Le livre des possibles

En janvier 1943, Justine, étudiante en physique à Grenoble, rentre pour le weekend chez ses parents. Dans le train qui l’y emmène, les claquements de la porte du cabinet de toilette la poussent à quitter son compartiment et à s’enhardir vers le lieu ; elle y découvre un bébé. Elle cherche une explication dans la cabine, puis à l’intérieur du couffin, soulève prudemment la couverture et trouve une paire de chaussons d’un blanc immaculé, un biberon en verre surmonté d’une tête en caoutchouc de bonne qualité et, dépassant légèrement de sous l’oreiller sur lequel repose la tête de l’enfant, un livre à la couverture en cuir marron clair. Elle écourtera son voyage, débarquant en urgence pour les soins du bambin dans un bar d’Aix-les-Bains et, tout en même temps, dans la vie de Leonardo Minelli. Lui, elle et la petite Blanche, le trio qui permettra le couple quelques années durant et qui volera ensuite avec fracas tant le rôle de figurant paternel ne correspond pas au roman familial idéal du père adoptif. Les lectures se multiplient, le romanesque des vies se saisit, Blanche rencontre Émile, son Gatsby le magnifique mais lui, «  il ne lit pas, est-ce clair ?  ». Les évènements se cumulent, Cécile voit le jour, ensuite Jean. Le livre se transmet, se classe parmi les contes. Jean, le désormais Savoyard à Paris, devient «  la bonne raison  » d’Alice. Les possibles du livre familial se restaurent, prennent des allures nouvelles, une valeur inestimable. Léa et Sasha s’ajoutent à cette fable. Les pages de Blanche d’alors révèleront des possibles romanesques dont chaque lecteur est le détenteur des secrets.Une fresque sur quatre générations, une histoire de transmission, d’horizons, de rôle actif du lecteur, ce « créateur » du texte par son interprétation, ses connaissances propres et la conscience de lui-même. Des histoires évènementielles narrées où le «  livre des possibles  » se fait objet itératif, lui qui n’aura de cesse de s’écrire à mesure que la lecture se poursuit. Ce livre se réserve le droit de changer de contenu, de se contredire, d’être incomplet, de ne pas terminer ses phrases, de se moquer de tout, de changer de titre, d’auteur, de maison d’édition, de nombre de pages, de format, de couverture, d’illustrations et de tout ce qu’il jugera bon de modifier. Il décline toute responsabilité en cas d’inconfort du lecteur, d’inadéquation à ses attentes, de préjudice fait à sa sensibilité ou de malaise cardiaque. Dans ce Livre des possibles , l’autrice use de la personnification, dans le style et le contenu, ses procédés stylistiques donnent vie aux motifs de la famille, des liens, des attendus et des rôles assumés ou non. Avec une plume réaliste teintée d’un fantastique insolite, la romancière Véronique Sels offre, avec sensibilité et pointe d’humour, un récit qui célèbre l’acte créatif qu’est la lecture.…

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