Depuis Saint-Josse dans la marche les marrons adoptent en tombant un bruit de poutres sur la route. C’est alors toute la vie qui déteint pour, avant son coma annuel, de toutes ses forces souffler sur les feuilles, transgresser les couleurs uniformes : l’automne est une procession de sens débridés, un équilibre en déroute. Et dans le cinquantenaire, la musique emboîtée dans les tympans des coureurs se lézarde dans un ronflement de verdure froissée.
Sur la gauche s’ouvre la rue Murillo que la barrière Nadar délimite ; les tringles aux vêtements comprimés en positionnent l’ouverture.
Les bâches sont une enfilade de boîtes et d’objets. Mais peut-on seulement dévisager ou connaître quelqu’un qui étale devant lui ce dont il désire se défaire ?
Entre les fringues mises en tas, les manuels scolaires, les livres de records et les quelques dits classiques, entre la vaisselle désuète, les guides touristiques, les disques compacts et les breloques kitsch : le temps est un amas de non-lieux.
Auteur de Chiner
Recueil de poésie où l'amour, sauf peut-être l'Amour divin, engendre souvent la tristesse.
« La poésie est comme la philosophie – ou devrait au moins faire comme elle,…