Champvenance. - Le Schiste et la Marne. Tome I

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean MERGEAI

Auteur de Champvenance. - Le Schiste et la Marne. Tome I

Écrivain régionaliste... Il en est pour qui ce terme comporte une connotation quelque peu péjorative. Et pourtant, que de charme dans cette oeuvre qui, à travers des détails apparemment anodins, voire futiles, poursuit la vérité profonde d'un terroir et d'une époque. Du particulier au général, de l'anecdotique à l'humain, il n'y a parfois que la différence d'un regard et d'une expression. L'oeuvre littéraire de Jean Mergeai, c'est ce regard, tendre et lucide, nostalgique et léger. C'est cette expression immédiate, claire, reflet souvent fidèle d'un parler gaumais simple et si riche à la fois. L'oeuvre littéraire de Jean Mergeai, c'est un besoin d'arrêter le temps, de transcrire l'éphémère, le banal, mais un banal si subjectif, un banal aujourd'hui si lointain qu'il en devient irremplaçable. Commencée par des ouvrages assez brefs, nouvelles, récits ou courts romans, cette œuvre se continue maintenant par la série romanesque Le schiste et la marne dont le troisième volume vient de paraître (réédition chez Racine). La manière a évolué, la perspective s'est élargie, mais la matière est restée la même. Comme l'étaient ses nouvelles, les derniers romans de Jean Mergeai sont l'oeuvre d'un homme honnête, fidèle à lui-même, à ses racines, à ses souvenirs et à ses affections. C'est là ce qui fait leur mérite, leur valeur et leur succès.Né à Mortinsart, près d'Étalle, le 24 janvier 1927, Jean Mergeai a fait ses humanités gréco-latines au Collège Saint-Joseph de Virton, puis à l'Athénée Royal d'Arlon. Il est licencié en droit de l'Université libre de Bruxelles, et a suivi une formation en criminologie. Il a été successivement surveillant aux Athénées de Jodoigne et d'Etterbeek; Substitut du Procureur du Roi au Congo belge de 1957 à 1960. Substitut puis Juge au Tribunal de Première Instance à Arlon, il est depuis 1983 Président des Tribunaux de Commerce d'Arlon et de Neufchâteau. Marié à Liliane De Vos, il a trois fils.Une vie sans histoire donc, de magistrat et de père de famille. Mais aussi une curiosité intellectuelle toujours en éveil, de nombreuses correspondances littéraires avec des écrivains français et belges célèbres, et une attention constante portée à la littérature et aux écrivains luxembourgeois.Membre de l'Académie luxembourgeoise depuis 1968, Jean Mergeai en a été le Président de 1977 à 1982. L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises lui a attribué à deux reprises le prix Georges Garnir. Lui ont aussi été décernés le 2e prix des Compagnons d'Athéna et le prix Adrien de Prémorel.Il est décédé le 30 octobre 2006.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Champvenance. - Le Schiste et la Marne. Tome I"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9548 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Un été dans la combe

Quelque part entre Argonne et Champagne, un vagabond s'installe…

Thomas J. Willson, ses filles, son fils, et la fin des temps

Tom est un jeune quadragénaire qui élève seul ses trois enfants, Agnès, Axel et Aude, qui ont respectivement 15, 9 et 6 ans. Même s’il exercice un métier qui le passionne – auteur pour la jeunesse –, le quotidien est une épreuve pour lui depuis le décès de sa femme. Il s’efforce de garder le cap un jour après l’autre pour aller de l’avant malgré sa tristesse. Heureusement, ses enfants sont là, avec leur caractère bien trempé, pour animer ses journées et combler le silence de la solitude. Il faut dire qu’avec une ado en guerre contre le patriarcat constamment greffée à son portable, un garçon hyperactif qui pose beaucoup de questions et une petite fille particulièrement intelligente, il n’a pas de quoi s’ennuyer. Grâce à eux, Tom se laisse porter par ce joyeux bordel, qu’il doit tout de même recadrer de temps à autre pour éviter les débordements. C’est donc en compagnie d’un reportage sur la famine grandissante sur le continent africain que nous dégustons notre poulet rôti, notre salade de maïs et notre pain, accompagnés d’une sauce aux champignons un peu trop liquide. – Pourquoi n’ont-ils rien à manger ? demande Axel. – Le capitalisme et les puissances mondiales les privent de leurs propres ressources en attisant des conflits internes pour s’approprier leurs terres, lui explique Aude. Ils alimentent la guerre civile afin de faire du profit au détriment du peuple qui souffre. Je suis fasciné par son intellect. Moi, à son âge, j’avais pour ambition de lécher tous les marqueurs de ma trousse afin de déterminer si le goût changeait en fonction des couleurs. La réponse est non. Du moins pour l’arrière-goût. – Ne t’occupe pas de ça, dis-je à Axel. Ça se passe loin d’ici. Un jour, Aude annonce l’arrivée des signes de la fin des temps. Au début, Tom n’y croit pas et tente de la convaincre du contraire en associant cette lubie au décès de sa femme, symbole de la fin du monde pour sa fille. Des événements étranges apparaissent cependant dans le monde entier : une vague de violences inexpliquées, des intempéries suivies de pillages, des lucioles rouges figées dans l’air, des milliers d’animaux qui disparaissent dans tel pays, se multiplient dans tel autre… Ces phénomènes interpellent Tom, d’autant plus qu’il est amené à vivre des situations inexplicables troublantes qui le poussent à croire de plus en plus à la prophétie de sa fille…Lorsqu’une folie meurtrière se manifeste dans le monde entier suite au passage d’une comète, Tom ne doute presque plus de l’issue des événements récents. Sa seule priorité est alors de protéger ses enfants et de les rassurer face à leurs questions dont il ignore les réponses : est-ce vraiment la fin des temps ? Que faut-il faire ? Essayer de l’arrêter ? Si oui, comment ? Ou accepter l’issue inéluctable et faire comme si de rien n’était en l’attendant ?On pourrait imaginer que le récit Thomas J. Willson, ses filles, son fils et la fin des temps est une dystopie grave et pesante, mais il n’en est rien. Le récit de Julien Léonard est davantage une histoire drôle sur la fin des temps, même si cela parait difficile à croire de prime abord. Nous voyons évoluer au quotidien une famille qui tente de ne pas disjoncter face à un événement grave qui se profile à l’horizon, et comme le protagoniste ne se prend pas au sérieux et est animé par un pragmatisme prudent face à toute cette absurdité, nous pouvons lire des scènes cocasses assez savoureuses («  Je me souviens qu’autrefois j’étais son héros. Désormais, je crois qu’elle me prend pour une sorte de chimpanzé moitié savant moitié débile  »).Mais ne vous y trompez pas, derrière cette folie douce se cache une vraie profondeur, avec des questions existentielles sur le sens de la vie et des vérités générales justes parfois cruelles.– Faut qu’on refasse le cinéma 4D ! dit Axel. – Non, on retourne au manoir hanté ! revendique Aude. – Eh ! C’est grâce à moi qu’on est ici, alors c’est moi qui décide, intervient Agnès. On se refait le Super Flash ! J’ai déboursé deux cent cinquante euros pour les tickets et bravé les embouteillages durant plus de quarante-six minutes pour arriver jusqu’ici, mais apparemment, c’est grâce à Agnès qu’on y est. Soit ! Après tout, ressentir l’euphorie et l’excitation de mes gosses n’a pas de prix. Quelques jours plus tôt, nous étions terrés dans une cave, apeurés, guettant les échos d’un monde devenu cinglé, et nous sommes là à nous demander quelle sera la prochaine attraction. Le monde se remet toujours à tourner. L’être humain est fragile, il fait ce qu’il peut pour se détourner de ses peurs et se mettre à l’abri de la folie du monde. Tom Willson arrivera-t-il à protéger ses enfants face à la fin des temps ? Séverine…

Marie-Jeanne, femme d'Ardenne

Mirwart, Vesqueville, Bure, trois villages d'Ardenne…