Victime d’une erreur judiciaire, Robert Poulet fut condamné à mort en 1945 par un tribunal militaire, statuant sommairement. L’accusé n’avait pas voulu invoquer publiquement la caution secrète que lui avait donnée son souverain. Il comptait que ce dernier interviendrait au moment opportun. Ce qui ne s’est pas produit… Entre la condamnation et la libération, l’auteur de Handji s’était remémoré les moments les plus singuliers de sa vie : ses études universitaires, la guerre dans un corps franc, l’usine, le travail des champs, dix ans de cinéma, les débuts littéraires et journalistiques. Ce qui amène l’évocation d’autres rencontres, antérieures ou postérieures, avec ses amis Drieu la Rochelle, Brasillach, Chardonne, Cocteau, Céline, Paulhan, les Belges Neuray, Colin, Degrelle, de Man… Le tout, enveloppé dans l’expression d’une pensée vigoureuse et allègre, qui prête une nuance d’ironie supérieure à ces fragments de mémoires, dont les circonstances – au temps où elles étaient ressenties – restèrent longtemps, jour par jour, sous la menace de la salve fatale.
Auteur de Ce n'est pas une vie