Auteur de Blues Social Club
Blues Social Club, septième livre de Lorenzo Cecchi, rassemble sept nouvelles aux couleurs de notre temps si paradoxal où le bonheur se joue souvent, l’air de rien, dans une ambiance de kalachnikov !Lorenzo Cecchi est un écrivain qui sait décliner dans ses récits les subtiles variations du noir en littérature. Il ne s’agit pas ici de « littérature noire ou de polar » mais bien de récits où les hommes et leurs affaires tombent en torches enflammées du haut de leurs ambitions ou projets.Quand tout va bien, il faut se méfier et souvent, c’est qu’il y a un problème dans la comédie humaine. Cette affirmation un peu simpliste est par ailleurs, il me semble, une des conditions de la littérature. Le noir lui…
Tout commence sans crier gare, par une attente longue de promesses. Neuf mois dans la pénombre…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…