Autrefois, les vampires étaient traqués, tués, empalés. Mais, depuis la fondation de Vampire City, la vie leur est enfin plus facile. Dans les boutiques, on peut se procurer du sang de première qualité, directement récolté dans des fermes où sont gardés captifs des humains producteurs du précieux breuvage. Certains jeunes vampires commencent toutefois à se poser des questions quant à l’éthique de ces pratiques et plaident pour un arrêt total et radical de consommation de sang humain.
Tout commence lorsque Sophie rencontre les fondateurs du groupe militant Bloodless. Ils décident d’aller filmer ce qu’il se passe dans ces fermes, espérant ainsi convaincre les plus réfractaires au jus de betterave. Sauf que leur action coup de poing ne se passera pas tout à fait comme prévu et ils vont se retrouver avec une humaine sur les bras qu’il faudra bien cacher et protéger s’ils ne veulent pas qu’elle se fasse croquer. Commence alors une course contre la montre et pour renvoyer la mortelle saine et sauve dans son monde.
Sur fond de récit d’aventures, Bloodless : 100 % sans sang transpose dans un univers fantastique des enjeux populaires et politiques d’aujourd’hui, tels que l’antispécisme et le véganisme dans une quête pleine de rebondissements. Valentine Gallardo remet subtilement en question le sentiment d’appartenance de jeunes vampires à leur communauté et à ses traditions. Avec dérision, elle se joue des contradictions auxquelles ces wokistes aux dents pointues doivent parfois faire face malgré leurs convictions.
Autrice et illustratrice de Bloodless : 100% sans sang
Les Schtroumpfs, T.26 Les schtroumpfs et le livre qui dit tout
Le Schtroumpf à lunettes trouve un mystérieux livre qui répond à toutes les questions. Va-t-il devenir enfin…
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…