La dictature verte avait échoué. Les abeilles s’étaient définitivement éteintes. Après la guerre de l’eau, l’épidémie qui précipita l’Effondrement décima les trois-quarts de l’humanité. Dès le début, pour une raison inexplicable, des filles de moins de 16 ans ayant contracté la maladie survivaient parfois. Qualifiées de Sœurs ou de sorcières par leurs partisans ou leurs détracteurs, elles se donnèrent pour mission la sauvegarde de la mémoire de l’humanité. Uniques détentrices de la connaissance, elles s’attachèrent à collecter le peu de savoir rémanent et assirent un matriarcat dur grâce à un habile renversement de la vérité historique qu’elles justifièrent par une meilleure résistance des femmes au Fléau. Ce matriarcat conservateur s’étendit tout naturellement au reste de la population. Pourquoi investir dans l’éducation de garçons qui risquent de mourir du jour au lendemain ? Rim a été trouvée et amenée dans un Convent par Ulysse quand elle avait 6 ans. Comme toutes celles qui ont survécu au Fléau, elle y apprend l’art de Voyager dans le temps ainsi que tout ce qu’une sorcière aguerrie doit savoir. Mais à ses seize ans, l’arrivée d’ une nouvelle rescapée, Alex, va changer sa vie…
Autrice de Biotanistes
Discriminations liées au genre, écocide, manipulations du pouvoir et de l’information, importance de la mémoire et de la transmission : l’énumération des thèmes brassés dans ce premier roman peut faire peur. Pourtant, avec Biotanistes, Anne-Sophie Devriese évite l’écueil d’une littérature donneuse de leçons. Mieux : elle signe un roman-univers dont le lecteur met du temps à revenir même si, paradoxalement peut-être, il nous ramène sans cesse au présent.Un fléau a décimé la planète. Les arbres, les animaux et les rivières ne sont plus que de lointains souvenirs et les survivants ont trouvé refuge dans des cités, en plein désert. Les individus mâles que le fléau a épargnés sont réduits au rang d’esclaves…