Autrice de Belgiques
Pascale Fonteneau rejoint la collection « Belgiques », qui atteint les trente-trois titres cet automne. Trente-trois titres, cela constitue un sacré corpus pour tenter de cerner ce pays étrange qui est le nôtre. Née Française, Pascale Fonteneau a choisi d’y assumer son ancrage bruxellois avec treize nouvelles qui tiennent du fait divers, comme l’indique le sous-titre en quatrième de couverture. Elles se déroulent toutes dans la capitale européenne. Une unité de lieu qui aurait pu remplacer le désormais classique titre Belgiques par Bruxelles !
Si Pascale Fonteneau a une œuvre prolixe et s’est fait un nom dans la série noire de Gallimard et d’autres maisons d’édition et collections consacrées à…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…