À la fin de la Première Guerre mondiale, en Belgique, les veuves de guerre, les mères de soldats disparus et les opposantes bénéficient du suffrage universel. Les autres femmes ne jouissent pas de ce droit. Chaque nouvelle propose le portrait d’une femme qui lutte au quotidien pour protéger les siens, garder le moral ou conquérir sa place dans la société.
Autrice de Belgiques : Chemins de femmes
Marianne SLUSZNY, Belgiques. Chemins de femmes, Ker, 2020, 12 €, ISBN : 978-2-87586-256-3Qui étais-je ? J’avais tant de mal à me rassembler qu’il me semblait inconcevable de m’inventer un avenir. La question se posait-elle d’ailleurs ? « Hélène, Nicole, Margreet et les autres… Ces femmes belges qui ont vécu la guerre 14-18 et ses suites sont au cœur de ce recueil de nouvelles […] ». Aujourd’hui, en 2020, nous avons certainement, toutes et tous, des souvenirs rapportés par nos grand-mères à propos de leur vécu ou celui de leurs parents durant la Première Guerre mondiale. Des souvenirs inscrits jusque dans la mémoire de nos cellules.Le recueil Chemins de femmes de Marianne…
La nouvelle est décidément un genre littéraire qui se prête particulièrement à l’inventaire…
Le premier centre de Télé-Accueil belge a été créé à Bruxelles le 9 novembre 1959 par le Chanoine…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…