Bannière de bave apparaît comme un prolongement infernal de Quintes, le livre violent qui avait révélé Marcel Moreau. L’auteur s’aventure encore plus loin. Ce roman rassemble, comme dans un creuset en fusion, des volontés impitoyables, des éclairs de pureté, des troubles et des vices, des imprécations, des ivresses, des appels à la lumière. Mises bout à bout ou imbriquées les unes dans les autres, ces émotions funestes forment à la longue un personnage et une histoire hallucinante de haine. Mathias Clou ne promet rien d’intéressant mais, paradoxalement, il revendique, envenime et tue au nom de la beauté. Il proclame que toute parole lénifiante,
tout éloge du bonheur, toute poésie tendre se font complice de la loi et de la société, et que le poète ne sauvera la poésie qu’en la mariant
au Mal. L’aventure de Mathias Clou est un gala dont il est l’ordonnateur fou, organisé au profit des monstres nécessiteux qui glissent, hagards, dans la nuit.
Auteur de Bannière de bave
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…