Manuel Verlange nous offre deux pièces de théâtre :
Bande-Annonce qui se veut être un condensé de Salauds de pauvres, une mise en bouche, un électrochoc pour vous préparer à comprendre comment la rue peut devenir la « place to be » de demain.
Boris et Nora, cadres supérieurs depuis plus de 20 ans de bons et loyaux services au sein de la même entreprise, n’imaginent pas ce qui les attend dans le bureau du directeur des ressources humaines. Guillerets à l’idée d’une récompense, rien ne les perturbe, pas même l’endroit de rendez-vous. Un bureau au rez-de-chaussée, bien loin de celui qu’occupe habituellement le directeur, au 18ème étage, le sacro-saint étage moquette. Tout est calculé, de la manière d’annoncer la bonne nouvelle à l’endroit, car certains, un peu trop émotifs, pourraient se défenestrer; or, du 18ème étage, ça ne pardonne pas. Voilà une attention bien pensée, car lorsque Boris apprend qu’il est remercié, c’est tout son monde qui s’écroule. Pourtant, c’est bien la précarité qui est devenue l’aspiration suprême, le nirvana! Atteindre l’état de dénuement le plus prononcé, rejoindre ceux qui dorment déjà à même le trottoir après avoir tout perdu. La spirale les emporte, tout s’enchaîne à une vitesse incroyable : les huissiers, l’expulsion … et enfin la rue. Une incroyable leçon sur comment devenir pauvre avec panache, car ce n’est pas aussi aisé que cela y paraît. C’est que ça se mérite!
Un livre fait pour choquer, un livre écrit pour réveiller les consciences et rire un peu, beaucoup voire pas du tout.
Auteur de Bande-Annonce ; suivi de Salauds de pauvres!
Le rythme du tram, c’est le rythme du récit pendant lequel Déborah réfléchit. À Knokke, après…