Baden Powell (tome 2)

De Jijé
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jijé

Auteur et illustrateur de Baden Powell (tome 2)

Jijé est un dessinateur et scénariste belge né le 13 janvier 1914 à Gedinne, dans la province de Namur. Considéré comme l’un des pères fondateurs de la bande dessinée franco-belge il est le mentor d’auteurs comme André Franquin ou Morris. Sa carrière est indissociable du succès du Journal de Spirou. Jijé, de son vrai nom Joseph Gillain, grandit dans une famille de confession catholique. Son père, contrôleur des contributions, est l’un des fondateurs d’une revue religieuse intitulée Les Cahiers Wallons. Deux de ses frères sont prêtres et deux de ses quatre sœurs sont entrées dans les ordres. Cette obédience catholique va avoir une importance capitale dans le futur travail d’auteur de Jijé. À l’âge de 14 ans, Joseph Gillain étudie à l’Abbaye de Maredsous. Il y apprend, entre autre,  l’orfèvrerie, le modelage, la gravure et le dessin. Il rejoint ensuite l’Institut Supérieur des arts décoratifs de la Cambre ou il réalise de nombreuses sculptures et gravures d’inspiration catholique. C’est son père qui l’encourage à développer son aptitude au dessin en lui proposant, dès 1932, la réalisation d’illustrations pour les Cahiers Wallons. En 1935, âgé de 24 ans, il rejoint la rédaction de l’hebdomadaire Namurois Le Croisé. Il y crée sa première bande dessinée, Les Aventures de Jojo, qu’il signe sous le nom de Jijé, contraction phonétique des premières lettres de son prénom (J) et de son nom de famille (G). La même année, il réalise des illustrations pour l’hebdomadaire Le Moustique, un hebdomadaire publié par l’éditeur belge Charles Dupuis (le fondateur des éditions Dupuis). Puis, en  1939, il imagine, pour  les besoins de l’hebdomadaire catholique Les Petits Belges, la bande dessinée Blondin et Cirage. Dans cette série, qui raconte les aventures de deux enfants facétieux, Jijé laisse transparaitre toute son inventivité et sa fantaisie. C’est durant l’occupation allemande que la carrière de Jijé prend réellement son envol. L’auteur est engagé par le Journal de Spirou à qui il propose la série Trinet et Trinette avant d’être invité, en 1940, à reprendre les aventures du personnage titre du journal : Spirou lui-même, le petit groom courageux. En effet, à cette époque, le dessinateur Rob-Vel (créateur graphique du personnage) est retenu prisonnier par les allemands et ne peut, par conséquent, assurer la remise de ses planches hebodmadaires. Contacté par l’éditeur Charles Dupuis qui apprécie fortement son travail, Jijé reprend donc la réalisation des aventures de Spirou en assurant la continuité d’une histoire initiée par Rob Vel avant sa capture. Jijé devient l’un des premiers pères adoptifs de l’un des plus populaires personnages du 9e art. Deux ans après la fin de la guerre, Dupuis  rachète les droits d’exploitation du personnage de Spirou à Rob-Vel. Le personnage n’appartient désormais plus à son créateur mais au journal, et c’est Jijé qui est chargé d’en assurer la reprise. L’auteur met le petit groom en scène dans des aventures en bandes dessinées mais également dans de nombreuses illustrations publicitaires, dans des cartes de vœux, etc. Sous la plume de Jijé, Les Aventures de Spirou gagnent en consistance, tant d’un point de vue graphique que narratif. De plus, c’est grâce à Jijé que le personnage de Fantasio (le fidèle ami de Spirou, crée par le journaliste et scénariste Jean Doisy) fait ses premiers pas dans la série. La qualité du travail de Jijé ainsi que sa rigueur en font l’homme fort du Journal de Spirou. Il assure de front la production des Aventures de Spirou et Fantasio, mais également celles de Trinet et Trinette, de Jean Valhardi et trouve même le temps de dessiner l’album Don Bosco, une biographie du prêtre italien Giovanni Melchior Bosco. Réalisée dans un style réaliste, cette bande dessinée est considérée comme l’un des plus grand succès de l’auteur et lui vaudra la reconnaissance de ses pairs et du public. De nature généreuse et bienveillante, Jijé devient le mentor de nombreux jeunes dessinateurs qu’il héberge à son domicile à Waterloo. Parmi ceux-ci : Morris (Lucky Luke), Will (Tif et Tondu, Isabelle), Eddy Paape (Marc d’Acier, Luc Orient…) ou encore André Franquin à qui il lègue la réalisation des Aventures de Spirou en 1947. En 1948, Jijé, son épouse et leurs quatre enfants décident de quitter l’Europe pour tenter leur chance aux États-Unis. Franquin et Morris se joignent à l’aventure. Les trois dessinateurs espèrent devenir illustrateurs aux Studios Disney mais, malheureusement, suite au refus des studios de les engager, ils finissent par s’installer au Mexique et y vivent plusieurs mois. À son retour en Europe, Jijé s'installe à Cassis puis à Juan-les-Pins. Il reprend la réalisation de ses séries Jean Valhardi (série qu’il avait cédée quelques années plus tôt à Eddy Paape) et Blondin et Cirage. Il crée également les aventures du cowboy Jerry Spring. En parallèle, il s’attelle à la réalisation de nombreuses bandes dessinées biographiques retraçant le parcours de figures saintes comme Bernadette Soubirous (Bernadette - 1958) ou Charles de Foucault (1959). Sa collaboration avec Le Journal de Spirou se poursuit jusqu’en 1966, quand l’hebdomadaire décide de se passer de ses services. Jijé rejoint alors brièvement la rédaction du journal Pilote, un magazine de bande dessinée français (1959-1989) initié par le scénariste René Goscinny (Astérix, Iznogoud, Le Petit Nicolas…). Il y réalise, entre autres, le récit Cédric, une histoire se déroulant au Moyen-Âge avant de reprendre, à la suite d’Uderzo (Astérix, Oumpah Pah…), le dessin de la série d’aventure Tanguy et Laverdure. Vers la fin de sa vie, Jijé se consacre principalement à l’illustration et à la caricature pour le compte de divers journaux et revues. Il s’adonne également pleinement à la peinture et la sculpture. Il reçoit, en 1975, le prix du jury des prix Saint-Michel et se voit l’honneur d’être sacré Grand Prix de la ville d'Angoulême en 1977. Il décède à Versailles, le 19 juin 1980, à l’âge de 66 ans. Artiste sensible et incontournable de la bande dessinée, Jijé a laissé une empreinte considérable sur le 9e art et a influencé plus d’une génération d’auteurs et d’autrices.  

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Baden Powell (tome 2)"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Beauraing, une lumière dans la nuit

En 1932, à la fin de la guerre, un petit village de Belgique…

Klimt

Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…

Benoît Brisefer : les taxis rouges (tome 1)

Une nouvelle compagnie de taxis a ouvert à Vivejoie-La-Grande, mettant à mal les affaires de monsieur Dussiflard. Il s'agit en réalité d'un complot visant à faire fuir tous les habitants. Benoît Brisefer, jeune garçon doté d'une force surhumaine, mène l'enquête. Avec un carnet de tournage du film adapté de la bande dessinée.…