Auteur de Ayîr, oûy, dimin, dispôy lès viyèdjes disquʻ ås pus hostès scoles suivi de Après lʻ guère o lʻ Ardène, èt tûzèdjes so lʻ vikant
Jean-Pierre Dumont écrit, selon l'inspiration du moment, des nouvelles, des réflexions religieuses ou philosophiques, des récits de voyage, des instantanés historiques. Ses personnages dont lui-même proviennent du Condroz mais se retrouvent à Bruxelles, Coxyde, Wilderhof-Ulsenheim ou grimpant le Gharet-el-Djenoun.
Toutefois, quand il parle de chasse, c'est ses Condruzes qui accueillent d'autres acteurs, qu'ils soient chasseurs d'un jour, Liégeois ou Bruxellois ou arôlés (néovillageois nantis). La plume de Jean-Pierre Dumont démonte l'être humain, et fouille sa nature profonde jusque dans la matière de ses rêves. Ne cherchez pas le béni-oui-ouisme dans ses écrits (il n'est jamais robète di crôye). Ses sympathies vont certes aux p'titès djins des fermes wallonnes, mais aussi à ceux de Roumanie ou d'ailleurs. Ses antipathies, vous les découvrirez sans peine. Entre les deux, le destin de ceux qui ont quitté leur campagne pour suivre une vie plus facile. Mais, Il y a un « mais ».
Le wallon de Jean-Pierre Dumont est très largement inspiré du liégeois de ses lectures, mais contient de nombreux traits hutois, voire namurois ou ardennais. Son lexique est riche d'un vocabulaire très varié et pas seulement est-wallon. La grammaire wallonne, si souvent chahutée à la française en ce 21e siècle, est ici parfaitement authentique.