Un banquier vaniteux et opulent croyait posséder toutes les richesses, mais l’ennui l’accablait de tristesse. Un jour, il s’approche de la maison d’un humble tailleur de pierre qui, dit-on, vit satisfait de sa liberté, de son rocher et d’une tasse de thé à l’aurore. « Mais que peut-on faire sans or ? », rugit le banquier. Il propose alors à l’homme un marché… Feuilleter un extrait Un tailleur de pierre, ça n'est pas quelqu'un de bien riche. Aussi, lorsque le héros de ce conte se voit proposer plusieurs pièces d'or contre une sculpture par un trop riche banquier qui veut le mettre à l'épreuve, comment pourra-t-il résister au pouvoir de l'argent ? Or c'est un conte et la morale dit que l'argent ne fait pas le bonheur... Rentré chez lui, le tailleur de pierre s'endort et rêve ; il rêve que l'argent le rend puissant, mais jamais le plus puissant : faut-il alors poursuivre inlassablement la quête du pouvoir ? L'album est de petit format, aisément manipulable, mais les dessins ne sont pas pour autant atrophiés. En effet, comme l'histoire a donné lieu à un film d'animation des mêmes auteurs, le dessin et la scénographie sont expressifs, propres au cinéma d’animation (on retrouve des traces du film Le roi et l’oiseau de Paul Grimault, sur un texte de Jacques Prévert), avec beaucoup de gros plans pour transmettre l'émotion ou l'humeur. Certaines illustrations (le nuage, la tornade et jusqu'à la montagne qui se fissure) évoquent aussi un autre album d’enfance écrit et illustré par Etienne Morel pour les Histoires du Père Castor, une jolie référence : La plus mignonne des petites souris. Le texte appartient au style narratif du conte, classique et clair, sans simplification, ni emphase ; l'opposition des choix (argent vs travail, avidité vs humilité), les personnages, le métier de tailleur de pierre sont aussi des emprunts à la tradition. Jusqu'au titre qui, avec l’adjectif « humble », est une inscription dans un type de récit moral, qui défend la transmission de valeurs humanistes. L’ensemble des documents proposés en amont par lachouetteducinema.com est complémentaire. Il est intéressant d’avoir à côté de l’album sa version filmique, de connaître le coffret de cinq contes dans lequel il est inclus, voire, avec les plus grands, de regarder le petit reportage sur l'histoire…
Les contes classiques en bandes dessinées ! Les lutins de Grimm et autres contes
L’ouvrage reprend les plus grands contes de Perrault, Grimm et Andersen, mis en images par onze dessinateurs. Chacun des auteur est introduit par une page de présentation de sa vie et son œuvre Des contes indémodables qui prennent ici une nouvelle dimension grâce à de jeunes talents de la bande dessinée. Les scénaristes et dessinateurs de cet ouvrage proposent aux jeunes lecteurs une découverte ou une relecture de contes célèbres de Charles Perrault, des frères Grimm et d’Andersen. Cette adaptation graphique apporte une épaisseur nouvelle à ces contes en donnant forme et relief à la noirceur de certains personnages (tels que Barbe Bleue ou le Loup qui s’en prend à la grand-mère du Petit Chaperon rouge), à la dimension poétique et intemporelle des intrigues (dans Le Rossignol ou La Petite fille aux allumettes d’Andersen), et enfin à la morale qui clôt les récits. Images, bulles et récitatifs rendent de ce fait parfaitement hommage à ces contes traditionnels. Ils en en soulignent la modernité en croquant les vices et les angoisses de l’espèce humaine. Le plus de cet ouvrage ? Une page documentaire est consacrée aux différents auteurs et est placée avant les quatre contes mises en images qui leur sont relatifs dans cette « anthologie ». Elle permet au jeune lecteur de resituer l’écrivain dans son époque et précisent…
Il était une fois, dans une grande grande grande forêt, une grande grande grande maison. Et…