Madame Morin mène une existence paisible entre son mari Guy et ses trois enfants qu’elle élève avec fierté. C’est une mère de famille aimante. Pourtant, se pourrait-il qu’elle mène d’autres vies ? Atteinte d’un trouble dissociatif depuis ses quinze ans, elle est en proie à plusieurs personnalités distinctes qui prennent tour à tour le contrôle de sa vie.
En quelques secondes, elle se métamorphose en Betty, Alice et les autres, dont elle ne conserve aucun souvenir. Des séjours répétitifs en clinique psychiatrique lui permettent de se mettre à l’abri. La fascination de son thérapeute suffira-t-elle à la protéger contre elle-même ?
Dans un jeu de miroir qui parle du double, Vinciane Moeschler nous entraîne dans les profondeurs de la folie humaine. Si Norman Bates, mythique figure de Psychose, n’est pas loin, c’est aussi une formidable histoire d’amour qui nous est contée ici.
Autrice de Alice et les autres
En littérature, dans les arts, la matière, à savoir ce sur quoi la création repose, ce dont elle s’empare, ne vit qu’à être sondée par la manière. La puissance des œuvres tient dans ce jeu d’invention entre matière et manière. Auteure d’une œuvre marquante — Trois incendies couronné par le Prix Rossel 2019, le non moins sidérant Annemarie S. ou les fuites éperdues ou encore Schéhérazade, ma folie —, Vinciane Moeschler creuse dans Alice et les autres les vertiges d’un psychisme en proie à des troubles dissociatifs.La façade d’une famille paisible, composée de madame Morin, de son mari Guy et de leurs trois enfants, vole en éclats dès les premières pages. Comme elle est descendue…