Dans la nuit noire d’une banlieue chic, une voiture se gare devant une villa design, phares éteints. En sort un homme mal rasé qui traverse le jardin, et passe devant la piscine. À l’intérieur de la maison, le champagne coule à flot, on se sourit, on trinque, pendant qu’une armée de serveurs fait défiler des amuse-gueules. Pharmacom, puissant groupe pharmaceutique, y fête la sortie prochaine du Zandler, un nouvel antipsychotique révolutionnaire. Le médicament a été validé par Clinitech, le sous-traitant chargé de réaliser les tests : plus que quelques jours et il sera dans toutes les pharmacies. Pour Cathy Charlier, la scientifique qui l’a mis au point, c’est l’aboutissement de cinq ans de travail.
Et puis c’est une victoire personnelle : son fils, Adri, souffre de troubles que seul le Zandler, qu’elle lui a administré en cachette avant même sa mise en marché, a réussi à apaiser. Prête à recevoir les fleurs qui lui sont dues, Cathy lève sa coupe — quand l’homme qui s’est introduit dans le salon la met en joue. En un instant d’effroi, il retourne l’arme contre lui et tire.
Le lendemain, Cathy a à peine le temps de se remettre de ses émotions, qu’un ancien camarade de thèse la contacte : l’homme qui s’est tué sous ses yeux aurait fait partie des cobayes ayant testé le Zandler. Et non seulement il ne l’aurait pas bien vécu, mais il ne serait pas le seul.
Face au scandale qui se profile, Cathy va devoir choisir : rester ou trahir ?
Avec sa formation d’ingénieur, ses missions sur des chantiers navals et des bateaux, peu de choses prédestinaient Johan Massez à devenir auteur de bande dessinée. Après avoir fait ses armes sur le site Grand Papier et une participation aux 24 heures de la bande dessinée, il publie pour la première...
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Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…