L’épopée du continent noir, narrée par un écrivain qui y a vécu, servi, aimé. Comme dans ses récits précédents _ La Mort des autres, Baptiste et le sanglier _ ce petit-fils de maître sabotier et fils de paysan d’Ardenne vibre d’une double sensibilité: terroir ardennais d’où il tire son héros, Léopold Chauvaux; Afrique des plateaux où il servit très jeune avant de la parcourir en tous sens pour la raconter comme journaliste, puis comme romancier.
Chauvaux était l’un de ces deux ou trois mille administrateurs qui depuis cent ans, de Saint-Louis du Sénégal à Sainte-Marie de Madagascar, pacifiaient le sommeil des dix mille tribus d’hommes noirs: » A chaque aube, ils recommençaient, silencieux, le plu formidable exploit accompli par l’homme d’Europe à travers les siècles. Le plus secret. Le plus glorieux. Sans armes. Sans indulgences plénières… » Mais l’Afrique de l’an 1959 a condamné le blanc à mort. Chauvaux, Ira, la femme qu’il aime, Matshyali, le grand chef noble, et les Batutsi, géants livrés à la révolte des serfs, marchent sans retour vers les noces de sang de la lunaison de Nzeri. Six mois plus tôt, Amata, la Lune du Lait au pays des vaches sacrées cher à Kessel, ne promettait pourtant qu’amour et beauté…
Un quart de siècle après les soubresauts de la décolonisation, voici le grand roman des nostalgies africaines.
Auteur de Afrique, Afrique
Quelle différence cela fait-il l’absence ou la mort si les corps s’évaporent…