Dans une âpre garrigue du fond des âges, une passion se noue entre une sauvage un peu sorcière qui soigne jusqu’aux arbres, et un désespéré qui tue des bêtes comme pour se soulager de lui-même. Ne sachant se trouver ils se traquent l’un l’autre, se déchirent, se détruisent. Nul ne peut les retenir d’aller au bout de ce destin qu’ils semblent avoir choisi, et le chasseur finit par tirer sur celle qui se fit sa proie. Mais là où tombent les morts repoussent les plantes, et l’ordre de la nature reprend le pas sur le chaos des hommes.
Par cette histoire simple et implacable, comme par sa langue ample et grave, Sandrine Willems renoue ici avec la tragédie.
Auteur de A l'espère
Sandrine Willems est née à Bruxelles en 1968. Ayant commencé très jeune un parcours de comédienne, elle entreprend ensuite des études de philosophie, qui s’achèvent par une thèse de doctorat sur Georges Bataille. Une licence d’études théâtrales à Strasbourg la ramène alors au théâtre par la mise en scène. Elle réalise ensuite, pour le cinéma et la télévision, plusieurs courts et moyens métrages, ainsi que des documentaires musicaux. Enfin, l’écriture de scénarios l’ayant conduite à la littérature, c’est à celle-ci qu’elle se consacre depuis quelques années.
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…