Trois frères sont pris, lors d’une nuit de tempête, par un tourbillon vertigineux qui engloutit leur bateau de pêche.
Un seul d’entre eux survit, profondément changé par l’expérience.
Comment et pourquoi ?
À l’occasion des 33 ans de l’aventure du projet maelstrÖm, 55 artistes sont invité∙e∙s par l’éditeur à (re)lire la nouvelle d’Edgar Allan Poe, Une descente dans le Maelström, à s’en imprégner, pour ensuite écrire, dessiner, mettre en musique ou en BD, en photos, en un mot : créer.
Cette création se fait alors extraction de symboles, écho de métaphore, mais surtout : œuvre personnelle.
Un ouvrage collectif et unique.
Bienvenu∙e∙s dans le tourbillon, nous vous attendions.
Avec des contributions des artistes suivant : Davide Colasante ∙ Serge Pey ∙ Ludivine Joinnot ∙ Daniel De Bruycker ∙ Boris Crack ∙ Rose-Marie François ∙ Claude Donnay ∙ Jean Claude Bologne ∙ Vincent Tholomé ∙ Fabian Di Maria ∙ Chantal Deltenre ∙ Ritta Baddoura ∙ Luc Baba ∙ Gilles Farcet ∙ L’Ami terrien (feu) ∙ Catherine Serre ∙ Carl Norac ∙ Arnaud Delcorte ∙ Bruno Geneste ∙ Gioia Kayaga ∙ Francesco Pittau ∙ Gwénnaëlle La Rosa ∙ Laurence Vielle ∙ Kev La Raj ∙ Hortense Raynal ∙ Maninelkaos ∙ Rachele Gusella ∙ Camille Pier ∙ Juliette Bensimhon ∙ Jérémie Tholomé ∙ Gauthier Keyaerts ∙ Florence Valéro ∙ Karel Logist ∙ Evrahim Baran ∙ Cristiana Panella ∙ Morgane Eeman ∙ Arthur Thimonier ∙ Aurélien Dony ∙ Laura Schlichter ∙ Coline Marescaux ∙ Dirk Diederich ∙ Dominique Massaut ∙ Caroline Boulord ∙ Marie Darah ∙ Tom Nisse ∙ Otto Ganz ∙ Lisette Lombé ∙ Ada Mondès ∙ Gaetan Saint-Remy ∙ Jonathan Carrier ∙ Patrick Lowie ∙ Alain Valet ∙ Carole-Anne Subrebost ∙ Simona Petitto ∙ Nadejda Peretti ∙ David Giannoni
Je n’ai aucune idée de ce que peut donner sur les papilles gustatives Le goût de la limace , titre…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…