Image de l'oeuvre - Tête en l’air

Notre critique de Tête en l’air

Basé sur un court métrage d’animation éponyme, l’album Tête en l’air de Rémi Durin est une apologie de la rêverie et de la nature. Ce livre rappelle à quel point prêter attention au monde qui nous entoure est important car celui-ci est rempli de surprises.

Dans cette histoire, Alphonse est un petit écureuil passionné par les nuages ! Il les contemple, il les admire et il les photographie ! Il a une passion dévorante et voudrait bien qu’on le laisse en paix à ce sujet parce que les nuages c’est génial ! Les amis et la famille d’Alphonse ne comprennent pas toujours cette obsession et préfèreraient parfois qu’il ressemble plus à ses petits camarades. Mais l’écureuil, lui, sait pourquoi il les aime les nuages et c’est exactement ce qu’il démontre dans ce livre !

A travers ses descriptions, le lecteur est emporté avec Alphonse et apprend à le connaitre. On observe  chez lui des traits de caractère plus introvertis : un peu solitaire, un peu rêveur, un peu « tête en l’air ». Ce sont souvent des personnalités qui prennent un peu moins de place à l’école ou dans la vie et ce livre les met en avant pour montrer que l’observation, la curiosité, l’expérimentation et l’introversion sont des qualités précieuses, qui font voir le monde d’une autre façon.

Tête en l’air touche du (bout des) doigt(s) certaines thématiques qu’il est intéressant de développer avec les enfants, comme la pollution, la différence ou la vieillesse. Puisque l’auteur les aborde subtilement, ce livre peut servir de tremplin pour aborder ces sujets en classe ou à la maison.

Même si le texte présent sur chaque page reste court, l’histoire totale se lit lentement et pousse à prendre son temps. C’est un livre qui se relit facilement et le récit se redécouvre d’une nouvelle façon à chaque fois. Qu’on le lise pour la première fois ou la dixième, on en retire toujours une sensation de quiétude et de tranquillité. Or, dans cette société qui va vite, pas toujours rassurante, surtout pour les enfants, c’est exactement ce que propose cet album : un moment de calme bienvenu.

Les illustrations accompagnent magnifiquement le texte avec des couleurs chatoyantes et des dessins assez impressionnants. La forêt semble vibrer sur la page et juste à regarder, c’est un album qui ravira jusqu’aux pupilles des plus jeunes lecteurs.

Pour conclure, Tête en l’air est une promenade douce et agréable qui se lit facilement, qui présente des thématiques de la vie de tous les jours et qui rappelle qu’il faut bien regarder partout car le monde recèle de plein de beauté et qu’être « tête en l’air » vous le fait apprécier d’une toute nouvelle façon !

 Hortense de Ghellinck