Image de l'oeuvre - Marche dans la nuit

Notre critique de Marche dans la nuit

Dans sa collection Albums, Esperluète adresse aux plus jeunes « des histoires dont les textes et les images ouvrent des univers rêvés ». Cette histoire-ci se présente comme une longue lettre à la 2è personne. Une suite de conseils, presque des injonctions. Certaines de ces propositions nous sont familières : « Assieds-toi devant la mer ». D’autres nous intriguent : « Repose-toi sur le dos d’un ours ». Mais toutes sont pleines de sagesse : « Construis des portes dans les murs », « Relis tes livres », Écoute les langues que tu n’as pas apprises » …  Elles composent un ensemble qui parle de l’unité de la nature, qui évoque le lien entre l’espace et le temps, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand.


Le texte d’Albane Gellé pourrait être lu, sans discontinuer, du premier au dernier mot. Mais, en complice, Anne Leloup, s’y infiltre. Ses aquarelles apprivoisent les mots, révèlent leur force, leur donnent des couleurs nouvelles. Ses dessins nous introduisent – nous les lecteurs – au sein de l’action : des personnages, mi humains mi animaux, qui de gauche à droite traversent l’espace de la page. Avec détermination, comme le souhaite l’artiste qui ajoute, dans une note d’intention, que c’est « volontairement » qu’un trait noir et brut les définit.
On l’aura compris, Marche dans la nuit peut parler à chacun et à chacune quel que soit son âge.

(Maggy Rayet)


(critique précédemment publiée sur le site Litteraturedejeunesse.be)