Notre critique de Ma famille verte


La jeune narratrice l'annonce tout de go : « J'ai quitté mon pays, le Birnam et ma planète, la Terre ». Et d'ajouter qu'elle va être adoptée comme elle n'a plus de parents. En retournant à la page de titre, on découvre sous cadre le portrait de cette future famille. Verte en effet, un homme, une femme, un jeune garçon, que l'on devine tout en longueur, avec des oreilles pointues, et dotés chacun de quatre bras.  Hé oui, des extraterrestres que – grâce à une fusée extra rapide – la petite fille ne va pas tarder à rejoindre. Sur cette nouvelle planète, tout, absolument tout est évidemment différent de ce qu'elle a connu. Avec un minimum de mots, Thomas Lavachery développe une histoire imprégnée de bienveillance et laisse libre cours à sa fantaisie dans les illustrations. Tant d'inventivité et d'humour dans les décors, les costumes, les objets et les expressions des personnages! L'album est dédicacé « A ma petite sœur Mee-Kyong ». On sait, pour l'avoir lu ailleurs, que cette petite sœur est une personne d'origine coréenne, adoptée il y a bien longtemps par les Lavachery. Rien d'étonnant donc que l'on retrouve dans Ma famille verte pas mal d'éléments auto biographiques. Notamment cet amour des animaux en tous genres et toutes espèces qui imprègne l'œuvre de l'auteur et qui est si joliment décrit dans Itatinémaux! Ma famille verte est un album parfait qui évite tous les écueils. Ici, pas de didactisme, pas de sensiblerie, pas de message appuyé. Juste un point de vue chaleureux et une contagieuse joie de vivre! (Maggy Rayet)