Myriam Dahman et Paul Echegoyen nous soufflent un conte magnifique.
La fille des quatre vents est un conte initiatique destiné à de jeunes lecteurs. La légende qui y est contée est celle de Ninlil et des quatre vents. L’histoire raconte que quatre vents soufflent sur le monde, chacun avec son caractère. Il s’agit de Borée, Euros, Notos et Zéphyr. Le premier est froid et glacé ; le second tempétueux et chaud ; le troisième a un tempérament orageux ; tandis que le dernier, contrairement à ses frères, est doux et rassurant. Les quatre frères vivent en un royaume loin des turpitudes du monde humain.
Un jour, Zéphyr – le plus calme d’entre eux –, revenant de voyage, entend un bruit : un cri d’enfant. Il s’en approche et découvre une petite fille, un nourrisson. L’enfant semble abandonné. Dès lors, Zéphyr la ramène en son royaume et les quatre vents l’adoptent. C’est ainsi que Ninlil trouve une nouvelle famille. L’enfant est choyée par les vents qui lui ramènent des trésors de leurs voyages. Chacun d’entre eux lui apprend à vivre avec les forces de son tempérament.
Mais quand elle veut descendre de leur demeure et voir le monde réel, les vents mettent Ninlil en garde : le monde est dur et amer. Les humains vont la décevoir. Ils lui interdisent donc de voyager. La jeune fille éprouve donc un brin de jalousie vis-à-vis des vents qui traversent les contrées et voyagent.
Un jour, une Pie se pose dans le royaume des vents. Elle se dit libre de voler où elle veut. Et apprend une formule magique à Ninlil qui lui permettrait d’être libre elle aussi. Mais, la formule une fois récitée fait disparaître les vents. Pie, quant à elle, fait main-basse sur leur royaume et chasse la jeune fille. Celle-ci est projetée dans le monde ordinaire d’où commencera sa quête pour sauver les vents. Esseulée, elle y perçoit la rigueur et l’amertume des humains et la désillusion du monde qu’elle fantasmait. Mais, elle y découvre aussi l’aide inattendue d’un Renard aux pouvoirs magiques. Grâce celui-ci, la jeune fille retrouvera les vents… et pour en savoir plus, il faut ouvrir ce livre.
Ce conte est beau et léger, tel un vent de fraicheur. Il propose une illustration tout en douceur, qui va ravir les jeunes lecteurs dès 6 ans.
Clément Fourrey