Nouvelles : suggestions aléatoires | Objectif plumes

Nouvelles : suggestions aléatoires

La nouvelle est parfois présentée à tort comme un genre mineur, notamment en comparaison avec le roman, qui serait alors le genre majeur et principal. Pourtant, de nombreux auteurs pratiquent aussi bien tout autant la nouvelle que le roman. En Belgique francophone, la nouvelle a d’ailleurs donné plusieurs œuvres majeures ces dernières années et connait un beau dynamisme éditorial.

Les recueils de nouvelles présentées sur cette page sont des suggestions générées automatiquement à partir des données encodées sur notre portail. Il se pourrait donc qu’occasionnellement, le même livre apparaisse plusieurs fois ci-dessous. Nous vous encourageons à rafraichir la page pour faire défiler les suggestions. Pour découvrir les recueils de nouvelles que nous recommandons en ce moment, rendez-vous sur la page littérature générale.

De vins et d’allégresses

Le vin, les vignobles forment souvent les lignes de crête de nos civilisations…

Sosies de l’amour

De tous les auteurs belges francophones, Michel Lambert a sans doute à son actif une des…

Stagiaire au spatioport Omega 3000 : et autres joyeusetés que nous réserve le futur

Avant d’être nouvelliste, Ploum , alias Lionel Dricot, est blogueur. Celles et ceux qui le suivent sur ploum.net y découvrent régulièrement, en français et en anglais, des réflexions sur les logiciels libres, sur les monopoles des GAFAM ou sur notre dépendance aux médias sociaux. C’est que l’impact des technologies sur l’humain préoccupe Lionel Dricot, qui est ingénieur de profession. Sur son blog, il raconte son départ des réseaux, puis, à partir de janvier 2022, son expérience de déconnexion totale, lors de laquelle il ne s’est plus autorisé que quelques minutes quotidiennes d’accès au web. Ses billets, volontiers didactiques, nourris d’expériences personnelles ou professionnelles, sont ponctuellement prolongés par des textes de fiction, récits d’anticipation ou uchronies. On ne s’étonnera donc pas que Ploum signe cet ouvrage de science-fiction, paru dans la collection sous licence libre de l’éditeur suisse PVH.Comme tous les premiers recueils d’écrivains travaillés par la fiction depuis l’adolescence, Stagiaire au spatioport Omega 3000 … présente une certaine hétérogénéité, heureusement amoindrie par l’omniprésence d’un humour tantôt absurde, tantôt sardonique. On y trouve des nouvelles de dimensions diverses, écrites de 1999 à 2022. La huitième, « Le mur du cimetière », est une microfiction de cinq lignes ! La majorité des autres se séparent en deux catégories : des écrits plus anciens, souvent inspirés de rêves et qui regardent vers l’âge d’or de la science-fiction, et des écrits récents qui s’inscrivent dans le champ de l’anticipation et empruntent certains codes du cyberpunk. Au fil de notre lecture, nous passons dès lors d’Isaac Asimov à David Graeber.Le livre lui-même semble vouloir s’inscrire dans une tradition : sa couverture monochrome, qui mélange aplats et points de trame, rappelle l’époque de la sérigraphie. Quant au choix du papier, il évoque nécessairement les pulp magazines . La posture de blogueur ressurgit aussi à chaque détour, car Ploum fait suivre ses nouvelles d’un encart explicatif, où il décrit son objectif ou ses inspirations. Notons en outre le procédé original du « titre caché » : une nouvelle non renseignée au sommaire est insérée tête-bêche à la fin du recueil, à la manière des chansons bonus rencontrées dans certains albums de musique.En deux-cents pages à peine, Ploum couvre un large panel de thèmes : l’aliénation par le travail vide de sens, l’absurdité administrative, l’escalade sécuritaire, les arnaques marketing, le danger du tabagisme… Je ne sais si je redoutais le plus de prendre la parole ou de devoir écouter les longues jérémiades de ces inconnus persuadés de pouvoir apprendre quelque chose en racontant leur vie et dormant quelques heures sur une chaise. J’avais assez d’expérience professionnelle pour savoir que toute compétence durable ne s’apprenait qu’à travers un processus long et laborieux, que le terme « formateur » n’était qu’un pudique néologisme pour « assistant social en charge des employés qui gagnent leur vie, mais qui s’emmerdent ». Il existe, le long de tels fils rouge, quelques méchantes ornières : en premier lieu, le cynisme et la démagogie. Ploum s’en garde généralement, mais glisse parfois dans certaines facilités, telles les poncifs des «  irresponsables politiques  » ou des «  cancers causés par les fumées de cannabis  ». C’est surtout dans quelques nouvelles de la veine anticipative que tout son talent se révèle. Deux d’entre elles, en particulier, sont issues des « lettres du futur » qu’il publiait sur son blog. Dans « La nuit où la transparence se fit » (encore un clin d’œil à Asimov), il évoque les transports du futur, la recherche d’emploi via algorithme, la finance décentralisée et la fuite générale de données personnelles. Ce récit, d’une actualité brulante, vise juste et rappelle que la science-fiction touche au politique. Le technocapitalisme est magique : les pauvres ne peuvent pas le remettre en question. Les riches ne veulent pas le remettre en question. L’ultime nouvelle, rédigée lors du festival des Imaginales 2022, évoque les univers de William Gibson. On achève donc sa lecture avec de l’appétit pour un second recueil, qui serait entièrement consacré à la « nouvelle matière » de l’auteur, centrée sur notre rapport aux technologies du quotidien et aux multinationales qui nous les imposent.Un bémol quand même : tout est contemporain ou innovant sous la plume de Ploum — jusqu’à la publication sous licence libre —, mais il y a une exception : l’orthographe, qui est restée bloquée avant 1990. Pour un prochain recueil, il ne serait pas insensé d’appliquer la réforme. Julien Noël Plus d’information Pourriez-vous devenir le premier Madame pipi mâle de la station spatiale Omega 3000? Ou optimiser le rendement des mines de chocolat de la Lune? La vie privée étant abolie, percerez-vous l'identité secrète de l'homme le plus riche du monde? Comment lutter contre les monopoles informatiques si, lassée de vous voir taper à la machine, votre famille vous inscrit à une initiation aux ordinateurs? Jouerez-vous un rôle majeur dans le destin de la galaxie ou resterez-vous…

Le nanti et l’usurpateur

Tristan LEDOUX , Le nanti et l’usurpateur , Sans escale, 2024, 180 p.,…

Le cercueil de verre

Myriam MALLIÉ , Le cercueil de verre , Esperluète, 2023, 80 p., 18 € , ISBN : 9782359841671…

Bruits du dehors

Bruits du dehors , le nouveau livre de Nicole Malinconi s’inscrit à plus d’un titre…

L'Oreiller

"Chère Miss Bates, Je n’ai pas tué votre chien. Croyez-moi ou non, cela n’a plus d’importance…

Décollations

Décollations est une fantaisie en prose. Éditions L'Âge d'Homme, dans la collection La Petite Belgique, dirigée…

La Pologne & autres récits de l'est

Quoi de commun entre des guerres cosmicomiques…

Le silence de Cologne

Arnold remonte la rue vers son atelier. Il est inquiet. Il ne veut pas être chassé…

Pourquoi pas moi ?

Recueil de contes, légendes, poèmes avec des illustrations de Nicoles Goffinet, d'un…

Temps de femmes

Cinq nouvelles, reliées entre elles par le Temps. Le Temps qui prend des valeurs différentes pour…

Nouvelles du Congo

Les éditions Magellan et Cie déclinent à l’envi une collection forte déjà de près de quarante volumes qui rassemblent des auteurs de nouvelles d’un pays, d’une région ou d’une ville, avec une prédilection pour des destinations littéraires souvent oubliées. Ici, c’est du Congo qu’il est question, autour de six auteurs dont le destin est lié à ce pays, par la naissance, l’origine ou le séjour long. Joëlle Sambi , qui vit à Bruxelles, ouvre le recueil en fanfare avec Religion Ya Kitendi . Elle y dresse le portrait incroyable de Cyprien Matondo, alias N’Kwame, le grand prêtre Cavelli Di Gucci. Cet homme rêve de rejoindre Paris, qu’il considère comme la capitale mondiale du beau vêtement qu’il vénère en adepte de la grande sape. Si l’on sait le soin que les Congolais réservent à leur mise, Cyprien en fait un culte à part entière qu’il décline en diatribes savoureuses et épicées des mots qui célèbrent le bien-vêtir dans son pays. Désormais, sa vie est toute dressée vers ce but ultime : l’exil pour une garde-robe. Avec lui, que rien n’arrête, nous passons la frontière vers la terre promise dans un festival d’images pleines d’espoir. Parole M.P. Mbengawa nous entraîne dans un monde tout différent avec 1,2 et 3 pour 4 minutes , qui suit le destin de deux frères alors que leurs corps aboutissent aux urgences après qu’ils en seraient venus aux mains. Ces deux vrais jumeaux, que tout devrait rapprocher, sont animés par une rivalité dévorante. Nés à 4 minutes d’intervalle, ils ont été enregistrés à l’état civil sur deux années différentes, séparés qu’ils étaient par le fil de minuit. Cet écart dans le temps a valu au premier de pouvoir accéder au recrutement dans la police dont il rêvait alors que le second se l’est vu refuser. Et lorsque le second a porté la main sur la fiancée du premier, un échange de balles mortel a eu lieu, les laissant entre la vie et la mort. Dans ce drame, beaucoup d’anecdotes cocasses tant la confusion est grande et la haine entre ces faux frères immense. Mais cela ne nous donne pas encore la clé de l’énigme … Monique Mbeka Phoba livre le récit le plus bref et sans doute le plus proche de l’univers des contes africains. En 6 pages à peine, Le jeune Mani Kongo conte sous une forme romancée l’histoire de cet homme qui devint le 7ème roi du Kongo en 1509 et qui se convertit au catholicisme sous l’influence de la cour portugaise et dans le cadre d’un accord qui livra son peuple à l’esclavagisme. Il sombra dans un renoncement pieux qui fit l’infortune des siens et ne récolta que l’incompréhension que le texte restitue avec brio.Avec Poussière tu retourneras, Freddy Kabeya rapporte l’infortune de cet homme qui rêvait de posséder un lopin de terre sur lequel cultiver. Ayant payé son dû à un chef coutumier pour un improbable titre de propriété, il entreprend de travailler son coin de terre au flanc de la colline mais il se fait surprendre par une pluie torrentielle qui le livre aux flots de boue qui dévalent et emportent tout. De quoi méditer sur la vanité du droit à la terre et la furie des éléments qui ne font qu’une bouchée des rêves. Arrêt obligatoire, celui du souvenir , de Bibish Mumbu , c’est l’histoire de Faïda Nabintu qui, le temps d’attendre son bus, refait le tour de sa vie depuis qu’elle a tourné le dos à sa famille pourtant nantie pour affirmer ses propres choix et vivre sa vie. Avec elle, nous avons droit à des portraits aux traits acérés, à la dénonciation du faux et surtout à la recherche du vrai, au plaisir doux de l’affranchissement et de la liberté.Mombaya, de Richard Ali , clôt le volume avec une histoire forte entre deux jeunes adolescents. Sans qu’il soit vraiment question d’amour, un garçon et une fille sont unis par une complicité fraternelle qui a encore la part de pureté des amitiés d’enfance. Et lorsqu’une dispute éclate, c’est le monde qui s’écroule, révélant la passion qui couvait et ses ténèbres inconnues. Une fable sensible et terrible qui frôle l’indicible et célèbre la fragilité avec grâce.On l’aura compris, ces six textes n’ont à première vue en commun que le pays qui les rassemble tant leurs univers sont distincts et empreints d’une forte personnalité. Mais ils ont aussi en commun la puissance des fables qui sonnent juste et ils témoignent de la grande vivacité d’un espace littéraire qui se singularise par la liberté de son ton, son indéniable sens de l’humour et son potentiel créateur, tous ingrédients qui devraient nous réserver d’autres belles surprises. Thierry…

Le jour se lève encore

Ce recueil comporte une nouvelle de Réjane Peigny, 'Amina danse', une nouvelle de Francis Dannemark, 'Les pluies passées', et 'Le jour se lève encore', poème à quatre mains commandé par Gil Jouanard pour 'Mille ans après l'an mil', volume collectif publié chez Climats…

Solitudes

Solitudes . Un recueil de nouvelles brèves, saisissant des instants qui marquent notre vie, et que nous gardons…

Ce n’est pas rien

Poète, dramaturge, nouvelliste, Daniel Simon traverse la littérature en électron libre aussi nourri…

Petites méchancetés sans grandes conséquences

Titre bien frauduleux que celui-là. Du moins…