Nouvelles : suggestions aléatoires

La nouvelle est parfois présentée à tort comme un genre mineur, notamment en comparaison avec le roman, qui serait alors le genre majeur et principal. Pourtant, de nombreux auteurs pratiquent aussi bien tout autant la nouvelle que le roman. En Belgique francophone, la nouvelle a d’ailleurs donné plusieurs œuvres majeures ces dernières années et connait un beau dynamisme éditorial.

Les recueils de nouvelles présentées sur cette page sont des suggestions générées automatiquement à partir des données encodées sur notre portail. Il se pourrait donc qu’occasionnellement, le même livre apparaisse plusieurs fois ci-dessous. Nous vous encourageons à rafraichir la page pour faire défiler les suggestions. Pour découvrir les recueils de nouvelles que nous recommandons en ce moment, rendez-vous sur la page littérature générale.

Bruits du dehors

Bruits du dehors , le nouveau livre de Nicole Malinconi s’inscrit à plus d’un titre…

D’or et de grenat

Nathalie STALMANS , D’or et de grenat , Samsa, 2022, 226 p., 20 € , ISBN :…

Comment regarder plus loin : Onze rencontres entre science et littérature

La collection « La tortue de Zénon », aux éditions de L’arbre de Diane, crée à nouveau des étincelles harmonieuses entre littérature et science, elles qui inscrivent de concert la beauté «  au cœur [de leur ] processus créatif  », comme le souligne d’emblée l’éditrice Mélanie Godin. Dans Comment regarder plus loin , onze autrices attirent chacune dans leurs paumes une femme de science, qui a éclairé le monde d’antan ou d’aujourd’hui. Ces destins de femmes scientifiques, étudiés par ces autrices, dessinent une large constellation, composée de disciplines (sciences du climat, géodésie et sismologie, physique spatiale, astronomie, mathématiques, pathologie moléculaire des plantes, génétique, médecine et chirurgie, neuro-rééducation) et de contrées (Belgique, Danemark, France, Angleterre, Allemagne, Etats-Unis, Ethiopie, Italie) variées. Renouvelée, la narration est multiple tant chaque autrice assume une manière de rencontrer l’autre. Si une adresse en « tu » est préférée par deux d’entre elles ( Charlotte Biron , Lisette Lombé ), une troisième y met les formes épistolaires ( Veronika Mabardi ). Gaël Octavia et Beata Umubyeyi Mairesse optent quant à elle pour d’autres procédés : la première se place dans les chaussures d’une autre scientifique, Mileva Maric, pour converser avec celle qui lui a été confiée, Emmy Noether tandis que la seconde instaure le cadre du conte, qu’une femme dispense quotidiennement à ses enfants, au sujet de la scientifique mise à l’honneur dans cette nouvelle (Segenet Kelemu). Enfin, Fabienne Radi laisse transparaitre les coutures de la création de son texte : elle dévoile les préambules pragmatiques d’une rencontre, via la recension de nombreux profils LinkedIn identiques, et épingle les aléas d’une rencontre en visio, tributaire de la concentration de ses parties, en proie aux pensées et musique intrusives.Les amorces de la curiosité de ces différentes scientifiques éblouissent de poésie et rappellent la simplicité première d’une recherche scientifique (découvrir ce qu’il y a à l’intérieur du noir, pour Cecilia Payne, scrutée par Anne Penders ; s’intéresser aux choses invisibles, pour Inge Lehmann, approchée par Christine Van Acker ), dont les résultats nous parviennent souvent percés d’erreurs, ce que ces rencontres corrigent (Lisette Lombé, aux côtés d’Aurore Thibaut). De ces frottements scientifiques jaillissent alors des apprentissages majestueux : les «  narrations secrètes  », au cœur des arbres-archives, qui gardent la mémoire du feu ou du jet stream, font rêver ( Ysaline Parisis , à l’écoute de Valerie Trouet). Nourries de cette réception multisensorielle du savoir, ces artistes ressentent aussi les frétillements de la création : écouter la «  trajectoire contée  » de Miho Janvier, celle de son «  dialogue avec l’univers  », déclenche chez Victoire de Changy des poèmes filés dans les airs. Les recherches de Priyanka Priyadarshini mettent Fabienne Radi sur la voie d’un rapprochement magique, entre l’or réparateur à l’œuvre dans le Kintsugi japonais, et la protéine MRX, réparatrice de brins d’ADN cassés, augurant d’un potentiel poème figeant cette alliance.Autrices et scientifiques détiennent un objectif commun, un fantasme de cabane, renfermant leurs intérêts les plus chers. Si les autrices créent chacune une nouvelle dense, close, révélatrice d’un large travail en amont, les scientifiques reviennent sur l’espace qu’il faut dégager pour sonder un phénomène, sur l’effacement volontaire de tout ce qui n’est pas étudié, créant un espace de jeu exclusif, qui concentre toute l’attention. Plus que d’effacer les vitres des fleuristes ou des vendeurs de bibelot pour offrir un écrin brut et net à une éclipse lunaire, Faustine Cantalloube fait de la fuite un prérequis nécessaire au travail sur des «  outils qui captent la lumière dans l’immensité  ». Une image choisit la scientifique et «  se pose, enclume, dans [sa ] tête  ». Les sciences et la littérature résultent de ces passions exclusives, de ce temps versé dans une obsession.Chaque parcours de vie, déroulé par ces autrices, appelle à sinuer dans ceux qui les habitent et des liens qui ne peuvent plus être tissés humainement s’échafaudent joyeusement (Veronika Mabardi et Trotula de Salerne). On les voit, ces onze femmes, et toutes, souvent heurtées à l’invisibilisation de leur talent (Mary Tsingou, mise en lumière par Isabelle Dumont ), sont désormais brandies par onze autres femmes, dans des nouvelles fascinantes. Cette guirlande de papier, plaçant dans l’exact même axe science et littérature, appelle résolument à être complétée. Fanny Lamby Comment regarder plus loin explore le monde des femmes, de la création et des sciences. Quelle est la vie au quotidien des scientifiques? Comment entendre, ressentir, rêver le monde des mathématiques ? Son langage dit-il autre chose de notre monde ou en crée-t-il un autre ? Qui sont celles qui les pensent, les créent ou les révèlent ? Dans cette collection de nouvelles, des autrices contemporaines proposent des textes de création imaginant des fragments de vie de femmes scientifiques. Certaines ont marqués l’histoire, mais sont oubliées, d’autres sont des scientifiques actuelles. Notre proposition se veut à la fois poétique, mystérieuse, réparatrice, ambitieuse et ludique, une passerelle entre deux mondes de la création au féminin.   Beata Umubyeyi Mairesse sur Segenet Kelemu Charlotte Biron sur Faustine Cantalloube Fabienne Radi sur Priyanka Priyadarshini Lisette Lombé sur Aurore Thibaut Victoire de Changy sur Miho Janvier Ysaline Parisis sur Valérie Trouet Anne Penders sur Cecilia Payne Isabelle Dumont sur Marie Tsingou Veronika Mabardi sur Trotula de Salerne Christine Van Acker sur Inge Lehmann Gaël Octavia sur…

Belgiques : Terre d’asile

En lançant la collection Belgiques , les éditions Ker ont…

L’instant du silence

Tout autant que la parole, le silence est multiple. Il peut inaugurer un rapprochement ou sceller…

Je suis une jeune scrabbleuse

Je suis une jeune scrabbleuse Découvrez, à travers cette nouvelle…

Le rêve de la secrétaire

Dans cette nouvelle, une secrétaire, lors d'une insomnie,…

Des queues de cerises

Le fil rouge de cet ensemble de nouvelles pleines de fraîcheur et de poésie, ce sont les…

Entre ciel et Gaume

Dans le cadre splendide d'une nature gaumaise aux pouvoirs salvateurs, des laissés-pou-compte,…

Mamine

Nouvelle policièreÉdition bilingueFrançais - Gaumais

Sylvaines

Sensuelles rencontres dans la forêt d'Ardenne.La…

Un trou dans la mémoire

Le texte qui ouvre le recueil de nouvelles de Virginie…

Toute une vie

«Un matin de printemps, Claire entre dans sa chambre. Elle se regarde dans le miroir.…

Éloge de la pince à linge

La pince à linge dont il est question dans les aquarelles de Roger Dewint n’est pas d’un plastique coloré ni d’un métal inoxydable ; elle est d’un bois plutôt brun clair (dans une gamme de couleurs se déployant du beige jaunâtre au gris terne), tendrement enserré et mordu par un ressort conférant à la fois unité et mobilité à ses deux bâtonnets façonnés. C’est celle qui est abandonnée sur un fil ou qui se repose au fond d’un seau après avoir rempli sa fonction de fixation ; celle qui obture les narines d’un personnage de bande dessinée face à une odeur intolérable ; celle qui se colle dos à dos avec ses copines et termine en sous-plat de « fête des pères » ou en bricolage plus élaboré à la façon François Pignon. C’est celle-là que l’on retrouve dans chacune des illustrations de Dewint ainsi que dans la première des deux nouvelles d’Ève Caligaert.  Elle aurait pu être disséquée et sur-qualifiée dans un poème pongien, elle se fit muse des Quatre Barbus qui retracèrent (sur l’air de la Cinquième beethovénienne) son invention, et elle inspire ici « Les Origines de la Pince ». Car son apparition est aussi multiple que mystérieuse : Chine, Égypte, Nouvelle-Zemble, Angleterre, Europe centrale, Japon, Colombie britannique, Carpates ? De tous temps et sous toutes les latitudes, ce petit objet (sacré ou quotidien ?) a traversé et symbolisé les civilisations. Et son potentiel est encore loin de se tarir : «  […] les chercheurs d’aujourd’hui, à l’affût d’innovations et de découvertes pour maintenir l’équilibre de la planète, se sont penchés sur les possibilités inexplorées qu’offre la pince à linge […] Mais il est trop tôt pour en parler, les brevets n’ayant pas encore été déposés. Par respect pour ces savants, nous nous voyons tenus au secret.  »«  J’ai de la chance, beaucoup de chance. Je vis dans une maison où l’on aime les chats. Je peux dormir seize heures par jour et m’éclipse la nuit sans qu’on y trouve à redire.  » Assurément, c’est une heureuse existence que mène le protagoniste du second texte du recueil : le félin de Elle et Lui. Elle est la femme de Lui, qui se verra attribuer un Nom (connu dans son pays comme à l’international) après des années de «  travail de bœuf, de vraies charrettes  », dans la solitude de son bureau rempli de crayons, de papiers, de doutes et de rêves. Ce succès, «  notion abstraite qui ne vous laisse plus paix  », bouleversera le bonheur tranquille de la fermette et détraquera par ailleurs «  la foutue pendule qui avait un mécanisme remarquable  ». La ronron-thérapie fera-t-elle des miracles ? «  Je n’ai pas le courage de vous l’expliquer  » dirait notre félin en fermant les yeux… À vous donc…

En mille et un murmures T2

Il se chuchote des histoiresQuand on écoute les feuillesLorsque le vent bousculeL'air de nos chansonsOn voit la lumière dans les yeuxEt les notes qui s'envolentIl se raconte des facétiesDu matin jusqu'au miroirPortés par les flotsLes sourires arrivent vers…