Parmi les prix qu’elle a décernés en 2021, notre Académie royale de langue et de littératures françaises avait distingué un ouvrage de Pierre Schoentjes, Littérature et écologie. Le mur des abeilles (Corti 2020). Saluant le lauréat, professeur de littérature française à l’Université de Gand, Yves Namur présentait cet essai comme entendant répondre à la question suivante : « Comment la littérature s’empare-t-elle des questions environnementales pour penser notre avenir et notre futur ? ». Il soulignait que l’auteur fondait sa démarche sur une relecture de notre patrimoine littéraire à la lumière de cette question.Pierre Schoentjes nous revient aujourd’hui avec un nouvel essai, Nos regards se sont croisés. La scène de la rencontre avec un animal, se fondant…
L’auteur s’attache à explorer l’imaginaire de la préhistoire dans ce vaste corpus issu de la littérature occidentale que l’on rassemble volontiers sous l’étiquette plutôt vague de « fictions préhistoriques ». De Paris avant les hommes de Pierre Boitard en 1861, jusqu’au productions les plus récentes comme la série romanesque Les enfants de la Terre de l’états-unienne Jean M. Auel (1980-2011), l’ouvrage voyage à travers une production de plus d’un siècle et demi. Il accorde par ailleurs une attention particulière aux figures belges. Au-delà de l’incontournable J.-H. Rosny aîné qui, avec La guerre du feu en 1909, signe probablement le roman préhistorique le plus lu et le plus diffusé jusqu’à nos jours, le lecteur découvre avec intérêt des figures…