Paul BIRON

PRÉSENTATION
Est-il un émule de Marcel Remy, un Arthur Masson liégeois ?Mais les rapprochements ne sont-ils pas surtout des travestissements ? En créant un univers qui n'est propre qu'à lui, Biron joue d'abord Biron...Paul Biron voit le jour à Seraing le 18 décembre 1920.Toute son enfance se déroule dans un quartier populaire, entre un père d'abord ouvrier de menuiserie puis professeur d'atelier et une mère épicière. Il fait ses humanités au collège Saint-Martin, se met à rimer dès quatorze ans et fonde, en 1939, la revue Feuillets.La montée des périls tend les relations internationales et inquiète le jeune Paul. A l'insu de son père, il s'engage dans l'armée belge. Il y devient sergent de carrière et participe en tant que tel à la campagne des dix-huit jours.Fait prisonnier à l'issue de cette campagne, il est profondément marqué par la faim, le froid, la maladie. Heureusement aussi, la solidarité, la fraternité et parfois des gestes désintéressés presque héroïques l'imprégneront au point de décider d'une bonne part de son avenir. Il n'oubliera jamais, par exemple, que des Allemands l'ont fait souffrir mais que d'autres l'ont aidé en prenant des risques.Rentré de captivité en 1943, il connaît donc l'occupation et la libération, et quelques aventures dans la Résistance.Et la vie reprend pour Paul Biron, bientôt marié, père de famille, employé dans un charbonnage liégeois. Mais son expérience de la faim continue à le marquer. Il crée en 1964, avec quelques autres prisonniers de guerre, l'asbl "SOS/PG", ong d'aide directe au Tiers-Monde. Celle-ci existe toujours et compte actuellement 60 sections en Belgique. Pour alimenter la caisse de cette association, il écrit, en 1972, Ni vous sans moi, ni moi sans vous.L'année suivante, ses amis de captivité l'incitent à écrire un autre livre au profit de la caisse d'entraide de leur section. C'est ainsi que naîtra la série des Mononke, en français dialectal, qui connaît le succès depuis près de trente ans.Sur Paul Biron :Léon Norgez, Portrait de mon Mononke, Éditions Dricot, Liège, 1981.

BIBLIOGRAPHIE