Le ciel de Clémence s’est obscurci lorsqu’elle avait treize ans. Alors qu’elle empruntait le métro pour rentrer chez elle, deux jeunes hommes l’ont sauvagement agressée et violée. Après cet acte lâche et barbare ont suivi des années difficiles, un long chemin de reconstruction physique et surtout mentale. Aujourd’hui, âgé de vingt ans, la jeune femme semble avoir repris goût à la vie. Elle fréquente les bancs de l’Université Libre de Bruxelles. Elle s’y rend en métro chaque matin, non sans craintes, mais avec la niaque d’une survivante. De petits rituels l’aident quand l’angoisse l’envahit. Elle s’imagine au pied d’un frangipanier, ce bel arbre qui peuple le pays de son père, malheureusement décédé peu auparavant d’un cancer. Clémence aimerait…
Le génocide rwandais restera un fait majeur de la fin du 20e siècle. L’ampleur du nombre de victimes en regard de la population, la rapidité méthodique des massacres et l’absence d’intervention de la communauté internationale ont donné à ce drame une dimension tragique qui ne cesse d’interpeller. De nombreux écrivains ont puisé leur inspiration dans ces faits, qu’ils les aient vécus ou non en tant que Rwandais. Si le sujet est loin d’avoir été épuisé, plus le temps passe, plus il impose d’apporter une contribution originale, d’autant que Monique Bernier a déjà abordé cette thématique dans La honte (Les Éperonniers, 1999), Le silence des collines (Les Éperonniers, 2001), ou encore La magie du frangipanier, roman paru en 2016 aux éditions Academia.Lire…
Monique BERNIER, Hugo, M.E.O., 2024, 184 p., 19 € / ePub : 11,99 €, ISBN : 978-2-8070-0428-3Le récit de Monique Bernier est raconté à la première personne par le héros, Hugo, 8 ans. Il nous explique avec ses mots ce qu’il a vécu les trois dernières années, la période la plus laide de sa vie, celle où sa maman est partie du jour au lendemain et où son papa a changé.Lorsque sa maman disparaît, Hugo réagit comme un petit garçon de 5 ans : il l’attend, la cherche, a peur de partir de la maison au cas où elle reviendrait. Son père plonge dans une dépression profonde, arrête de travailler, ne s’habille plus, ne nettoie plus leur logement. À un moment donné, il est obligé de recommencer à travailler et de prendre des antidépresseurs, mais son comportement se transforme :…