Au bord de la Lesse, une petite fille creuse des trous dans son ventre pour y enfouir la honte d’exister dans un monde qui ne veut pas d’elle. “Élargir le gouffre, déplacer la montagne, voilà le labeur qui occupe la grande part de ses jours et de ses nuits”. À grandir sans amour, “de manière tordue, comme un chêne solitaire et déjà vieux” à la sève trempée du poison de l’inceste, Jeanne semble ne pouvoir accéder qu’à une jeunesse charpentée par les drogues et les relations abusives. Si la résilience avait un nom, elle porterait celui de ce personnage cumulant tous les maux, millénaires, qui s’abattent sur les corps et les esprits des femmes.Il est hors de question de se laisser guider par la crainte. Elle peut tomber : elle se relève à chaque fois, époussète…
Faisons comme Marianne Bastogne le suggère en introduction : « respirez profondément & laissez venir un nombre entre un & mille. Ce nombre correspond au poème qui vous convient dans l’Ici-&-Maintenant. Vous pouvez aussi obtenir le nombre magique en lançant à trois reprises un dé chiffré de 0 à 9 ».Flûte, je n’en ai pas… Par contre, il existe un site web, random.org, où il suffit de configurer une petite fenêtre pour choisir au hasard entre 1 et 1001, pointant ainsi vers l’un des Mille & Un Poèmes inspirés du jour & de la nuit. Voyons… « 481. Un topique ». Où est Dieu que je le ronge avec les mains d’un aveugle affamé ? Encore… « 594. Dialogue avec la vie ». Quand il ne reste plus rien il reste des sons (…) où se loge la mélodie…