Marcel Fabry   1891 - 1953

PRÉSENTATION
Formé à la dialectologie auprès de Jean Haust, à l’Université de Liège, Marcel Fabry s’est engagé tout au long de sa vie en faveur de la langue wallonne. Son apport est triple : il a en effet œuvré dans les domaines de la littérature et de la pédagogie, mais a également contribué à la coordination du secteur. Il peut être considéré comme un précurseur dans les réflexions liées à la politique linguistique wallonne.  Employé administratif à l’Échevinat de l’Instruction publique de Liège, il a tôt défendu l’utilisation de la langue wallonne à l’école et a encouragé le développement d’activités accessibles aux élèves sur une base volontaire. Il est l’auteur d’une Grammaire pratique du wallon liégeois et d’anthologies de textes en prose et en vers adaptés au jeune public, destinées aux enseignants. D’autre part, il a piloté l’organisation de concours de récitation et d’illustration de proverbes, et même un concours à destination des élèves de dernière année, visant à adapter des classiques grecs et latins en wallon.   Engagé au sein de l’Action littéraire interprovinciale wallonne, il collabore à des travaux de traduction réciproque, destinés à rapprocher les différentes régions de langue wallonne, de même qu’à l’organisation d’expositions. Son travail lié à la structuration du secteur et au développement d’initiatives pédagogiques est notamment nourri par son intérêt pour la langue et la culture occitanes, dont il fut un observateur attentif.  En tant qu’auteur, il est surtout connu pour son recueil de nouvelles Li Hatche di bronze, qui amène un renouvellement de la prose en wallon, par son exploration de contextes spatio-temporels jusque-là jamais exploités dans cette langue.  Il est élu en 1938 à la Société de Langue et de Littérature wallonnes.