L’esprit et la structure des koan hantent les poèmes courts, die kurzegedichte qui composent le nouveau recueil de Leo Gillessen. Poète né à Manderfeld, lauréat du prix de littérature germanophone en 1993, collaborateur de la revue Krautgarten jusqu’en 2015, Leo Gillessen taille des formes brèves bilingues, en français et en allemand, sans que le principe de la traduction ne règne en maître. Dans la note d’introduction, figure la mention qu’il s’agit de deux recueils, portés par deux langues, unis en un seul livre. Si, parfois, le face-à-face entre les textes adopte l’allure d’une traduction, à d’autres moments, les textes divergent, explorent les questions du temps, du silence, de la réalité et de l’illusion avec leurs moyens propres, leur idiome. Le schème…