Jean-Louis Sbille

PRÉSENTATION
Après une enfance à la campagne, Jean-Louis Sbille étudie, en 1968, la sociologie à l'Université Libre de Bruxelles, tout en prenant des cours de danse et de théâtre... Il enseigne à de joyeux adolescents les rudiments des sciences humaines, et après deux ans, laisse tout tomber et  part élever des chèvres et des poules, pas  très loin du plateau du Larzac. Il se retrouve au Portugal pour la Révolution des oeillets. Revenu en Belgique, il participa au groupe d'Art Vidéo et de performances artistiques 'RUPTZ' puis crée la revue new wave graphique Soldes Fins de Séries avec Marc Borgers. Il danse dans  diverses compagnies, anime et produit des émissions à la radio et à la télévision belge (RTBf), co-organise des tournées de chanteurs, de groupes rock et des festivals en Belgique. Il fut un de clowns de Mario Gonzales, à Paris. Il a été le dramaturge de nombreuses mises en scènes du chorégraphe José Besprosvany. Il a scénarisé et dialogué près d’un millier de sketches pour «Ici Bla Bla» l’émission pour enfants de la RTBf. Il a écrit et  créé des spectacles pour enfants sourds, pour des ados primo arrivants et pour des ados  d’écoles difficiles. Jean-Louis Sbille écrit, joue tant au cinéma qu’au théâtre et enseigne   «Critique des Medias» à la Haute Ecole Ilya Prigogine de Bruxelles.   Bibliographie « Flip Intégral 1974 » avec des encres d’André Lambotte, édition de la Soif Étanche. (1977) « Faustine-Surface », avec des photographies de Marc Borgers, éditions Yellow Now.(1976) « Les Camions de la peur »,  illustré par Alain Goffin, éditions Mémor/ Mijade « Le château qui avait le hoquet », illustré par Dominique Maes, éditions Mijade « La table, les trois chaises et le petit tabouret », illus. Dom. Maes, éditions Mijade « Mamamama- Textes à dire" (illustration Michele Baczinsky)  Bookleg Maelstrom « de la Machine à Laver monologue philosophique » MaelstrÖmCompact « Le 18-tram magnifique » Opuscule Lamiroy éditions (2017). « Komsakonkoze-komildizz » (illustration Michele Baczinsky) édition Traverse /Couleurs Livre (2018) .

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Lire, comme parler, écrire, écouter, ça se passe d’abord dans un corps. Pas dans de la pensée. Pas dans des mots. La langue, c’est d’abord une affaire physique. Corporelle. Impossible de ne pas y penser en lisant, à haute voix, komsakonkoze (komildiz), de Jean-Louis Sbille, recueil d’une vingtaine de textes, ultra courts, où Sbille laisse parler la viande rauque, zigzague d’un registre de voix à un autre à chaque vers, quasi, à chaque strophe, quasi. Cite Baudelaire et Lamartine tout en larguant ses bombes, ses façons d’écrire cherchant à rendre la langue « komonlaparl », comme on la vit. Comme on la danse, vous et moi, au quotidien. N’hésitant pas, jamais, à mêler tout cela bordéliquement et joyeusement dans un même poème. Passant…


Le Carnet et les Instants

A priori, les deux personnages  qui animent ce roman n’auraient jamais dû se rencontrer. L’un est producteur de séries télévisées et il revient à Bruxelles d’un voyage d’affaires. Il s’apprête à rejoindre son amante ukrainienne pour une soirée torride. L’autre, un vieil Africain qu’il prend tout d’abord pour un sans-papier, arrive aussi dans la même gare. Le premier est aux prises avec un pneu crevé sous une pluie torrentielle et ne sait que faire. Le second empoigne d’autorité le cric et change la roue en quelques minutes. En merci de quoi il lui est proposé de le véhiculer à l’adresse bruxelloise où il se rend et qu’il tient griffonnée sur un papier froissé.Sauf que le détour de quelques minutes va durer plusieurs jours et que notre homme d’affaires…


Le Carnet et les Instants

Pains perdus… De prime abord, le titre choisi pour le trente-sixième carnet de la collection « La Petite Pierre » chatouille les souvenirs. Quelques tranches (rassises ou briochées, selon), des œufs, du lait, du beurre, du sucre ; la promesse d’un mets saupoudré de doux réconfort. Cependant, l’élan régressif est vite renvoyé dans les cordes : sur la couverture couleur sang, en impression argentée, se détache l’image d’un gant et d’un sac de boxe. Les pains se font alors gnons, le beurre colore les yeux de noir. Et c’est bien du sport de combat dont il s’agira car, dès la première page tournée, Kikie Crêvecœur plante le décor (un ring) et la chromatique (noir, blanc, rouge).La salle du Ringo Boxing Club ne paie pas de mine. Dans une cave éclairée par le…