Jean-Louis Sbille

PRÉSENTATION

Né le 14 mars 1948 à Ottignies

Je suis scénariste à “Ici Bla Bla” l’émission des 4 à 12 ans de la RTBF et j’y présente, une fois par semaine, en tant que “Louis Toupti” l’actualité éditoriale pour la jeunesse. J’écris des histoires à illustrer et des romans, quand l’envie me prend, pour le plaisir de rencontrer, parfois, ceux et celles qui les ont lus. Un de mes grands plaisirs est de parler de mes métiers (scénariste, auteur, comédien) avec des élèves de primaires et de secondaires. Certains de ces livres sont traduits en anglais et en allemand.

NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Lire, comme parler, écrire, écouter, ça se passe d’abord dans un corps. Pas dans de la pensée. Pas dans des mots. La langue, c’est d’abord une affaire physique. Corporelle. Impossible de ne pas y penser en lisant, à haute voix, komsakonkoze (komildiz), de Jean-Louis Sbille, recueil d’une vingtaine de textes, ultra courts, où Sbille laisse parler la viande rauque, zigzague d’un registre de voix à un autre à chaque vers, quasi, à chaque strophe, quasi. Cite Baudelaire et Lamartine tout en larguant ses bombes, ses façons d’écrire cherchant à rendre la langue « komonlaparl », comme on la vit. Comme on la danse, vous et moi, au quotidien. N’hésitant pas, jamais, à mêler tout cela bordéliquement et joyeusement dans un même poème. Passant…


Le Carnet et les Instants

A priori, les deux personnages  qui animent ce roman n’auraient jamais dû se rencontrer. L’un est producteur de séries télévisées et il revient à Bruxelles d’un voyage d’affaires. Il s’apprête à rejoindre son amante ukrainienne pour une soirée torride. L’autre, un vieil Africain qu’il prend tout d’abord pour un sans-papier, arrive aussi dans la même gare. Le premier est aux prises avec un pneu crevé sous une pluie torrentielle et ne sait que faire. Le second empoigne d’autorité le cric et change la roue en quelques minutes. En merci de quoi il lui est proposé de le véhiculer à l’adresse bruxelloise où il se rend et qu’il tient griffonnée sur un papier froissé.Sauf que le détour de quelques minutes va durer plusieurs jours et que notre homme d’affaires…


Le Carnet et les Instants

Pains perdus… De prime abord, le titre choisi pour le trente-sixième carnet de la collection « La Petite Pierre » chatouille les souvenirs. Quelques tranches (rassises ou briochées, selon), des œufs, du lait, du beurre, du sucre ; la promesse d’un mets saupoudré de doux réconfort. Cependant, l’élan régressif est vite renvoyé dans les cordes : sur la couverture couleur sang, en impression argentée, se détache l’image d’un gant et d’un sac de boxe. Les pains se font alors gnons, le beurre colore les yeux de noir. Et c’est bien du sport de combat dont il s’agira car, dès la première page tournée, Kikie Crêvecœur plante le décor (un ring) et la chromatique (noir, blanc, rouge).La salle du Ringo Boxing Club ne paie pas de mine. Dans une cave éclairée par le…