Jean-Claude Tournay   1951 - 2021

PRÉSENTATION
Jean-Claude Tournay, est né à Celles, en 1951, a donné ses premiers poèmes dans La Dryade. Fils d'un bûcheron ardennais, il a gardé de la forêt la nostalgie de son enfance et les mots-clés de sa poésie sont des noms d'arbres, chênes, épicéas, érables, bouleaux, et les résines et les sèves sont les équivalents du sang humain, du courant de la vie. La philosophie de l'Etre, sa grandeur et sa tragédie se nouent sur les péripéties de la vie forestière : «Ce sont les élagueurs, les grands bûcherons du Vide, les bourreaux-Prométhée, ils taillent. L'énorme silence des dernières mises à blanc, aux ravins de l'Oubli où roulent les bouleaux. Et le poète lui-même est devenu un «bûcheron du verbe», un bûcheron dont la cognée peut se mettre à caresser à voix douce Doucement - il pleut doucement des envols de silence - Et à côté rive - Où s'effacent les aulnes - Pas une écaille de cri - Que d'eau - Longue mémoire en allée». Sept très beaux tableaux, aux couleurs justes, de Gaston Bogaert, le peintre de la «figuration spiritualisée», à qui le poète adresse une suggestive lettre-poème. Un très bel album, remarquable et recommandables tant par le texte du poète que par les oeuvres du peintre. E. Kinds