Henri Cornélus naît à Vilvorde le 22 juin 1913. Ses images d'enfance sont ce qu'il appelle "des souvenirs de prison" (il est orphelin de père, et en lutte ouverte et constante avec sa mère).1931-1937 : Etudes de philologie romane à l'ULB. Pour pouvoir se payer ces études, il doit, selon ses propres termes, «accomplir mille petits métiers aussi monotones que peu rémunérateurs». Service militaire.1937-1945 : Professeur de français à l'Athénée Royal de Berchem-Anvers, puis (à partir de 1944) à l'Athénée de Bruxelles. Membre du mouvement de Résistance des professeurs. En 1938, il avait publié sa première nouvelle, dans la revue Marianne.1946 : Nommé Inspecteur de l'Enseignement dans la Province de l'Equateur (Congo belge).1947 : A la suite d'un rapport sur les mauvais traitements infligés, dans une école religieuse, à des enfants noirs, il voit sa carrière scandaleusement brisée par la "haute administration", qui invente des "raisons de santé" pour l'éloigner définitivement de son action pédagogique et humanitaire. Retour, comme simple professeur, à l'Athénée Royal de Bruxelles.Il publie alors Le vin de rage, recueil au titre évocateur de son état d'esprit du moment.Kufa, premier roman. Récit partiellement autobiographique, qui nous décrit les heurs et malheurs d'un jeune avocat belge idéaliste qui connaîtra, au Congo, un destin tragique. Le livre vaudra, on s'en doute, de nombreux ennemis à Henri Cornélus, mais aussi de solides appuis qui vaincront la conspiration du silence, tels ceux de Gustave Charlier ou d'Albert Ayguesparse qui salue dans Kufa une admirable leçon de vie et une manière de grandeur qu'on ne rencontre pas souvent dans les romans d'aujourd'hui.1958 : Cornélus est nommé maître de stage à l'ULB et lecteur de langue française à la même Université (secteur néerlandais).1960 : Epoque d'activités intenses : voyages, conférences aux quatre coins du monde, écriture, participation à de nombreux jurys, aux travaux du Groupe du roman et à ceux du Fonds national de la littérature.1981 : Nommé membre du Centre francophone belge de l'Association internationale des Critiques littéraires. L'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique lui octroie le Prix Malpertuis, qui couronne l'ensemble de son œuvre poétique. 26 octobre 1983 : décès d'Henri Cornélus, à Bruxelles. Les œuvres d'Henri Cornélus ont été traduites en néerlandais, espagnol, hongrois, russe, japonais, portugais, irlandais, hébreu, roumain, tchèque. Polyglotte, il a lui-même traduit en français des œuvres espagnoles, allemandes et néerlandaises.