Claude Donnay

PRÉSENTATION
Claude Donnay est né à Ciney en 1958, l'année de l'Exposition, mais il émigre très vite à Dinant dans la vallée mosane.   En 1990, il rencontre Mimy Kinet et c'est l'aventure de la revue RegART avec Antonello Palumbo et Hélène Dorion.  Mimy Kinet le pousse à envoyer son premier manuscrit à L'arbre à paroles.  Après la disparition soudaine de son amie, il fonde en 1999 la revue Bleu d'Encre, qui paraît deux fois l'an aux solstices, et en 2010 Bleu d'Encre Editions pour faire connaître les poètes qu'il aime. Le catalogue compte à ce jour une vingtaine de titres avec des poètes comme Philippe Leuckx, Catherine Baptiste, Florence Noël, Jacques Demaude, François Degrande, Aurélien Dony, Liliane Schraûwen, Iocasta Huppen, Anne-Marielle Wilwerth, Montaha Gharib, Patricia Ryckewaert… A ce jour Claude Donnay a publié 18 recueils de poésie et participé à plusieurs anthologies. Il écrit aussi des nouvelles dont certaines sont parues dans des revues comme Sol'Air, Nouvelle Donne ou RegART. Il a reçu le prix de prose Emma Martin pour la nouvelle Spartacus.
PRIX
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Il est des récits qui vous embarquent sans précaution inutile, sans que soit mis le contexte et le décor planté. Et ce n’est pas plus mal car nous apprenons le nécessaire en route. Au petit matin, David s’apprête à quitter sa maison de la banlieue de Paris et avec son départ s’ouvre le récit. Il prend le chemin de la gare comme il le fait chaque jour, pour rejoindre son travail.  Sauf que cette fois, il ne s’y arrête pas. Il tient la direction du Nord, comme on prend la tangente, animé d’une force que rien n’arrête. La marche lui est bienfaisante, elle vient à point pour libérer son esprit, pour lui permettre de se vider de son passé, de se retrouver face à lui-même. En lui emboîtant le pas, nous saurons peu à peu ce qui a mis cet homme en mouvement, les raisons…


Le Carnet et les Instants

Après lecture du dernier recueil de Claude Donnay, l’esprit quelque peu flottant, mon regard se repose sur son titre, Le bourdonnement de la lumière entre les chardons, et s’y agrippe comme une bouée au réel. Car de pointes et de picots, il y en a à vous traverser la peau pour rejoindre l’âme du poète. Je suis surpris et conquis : ses textes vont tellement à contre-courant de cette photo récente parue pour habiller un article dans L’Avenir-Dinant. Claude Donnay y est joyeux, tout sourire et jeans, casquette sur ses yeux d’éternel adolescent, le bic toujours prêt à l’emploi, entouré des livres de sa maison d’édition Bleu d’Encre.Après lecture, de bourdonnement, il en reste la polysémie captivant l’imagination. Le bourdon, bien sûr, insecte gras et velu, qui…


Le Carnet et les Instants

Bruxelles en fusion, l’asphalte nappe plus que mollement les pavés, à portée de poings d’esprits chauffés à blanc. Claude Donnay campe un été prophétique où les thèmes écologiques, économiques, politiques et sociaux envahissent la fiction pour se heurter à un grand chaos. Tout a fondu en une mélasse grise et puante. Soit une fable qui met aux tréfonds de notre bonne société un thermomètre rougi par une flambante actualité. Il y a peut-être un brin d’anticipation dans ce roman : et s’il nous racontait un prochain été en nos belles régions tempérées ?On a besoin de croire, de s’illusionner, de rêver, pour ne pas partir en vrille. On sait qu’il n’y pas d’issue, mais on fait comme si…Où personne ne supporte plus rien du tout, sinon à la petite et…