Christine Guinard

PRÉSENTATION
Christine Guinard est professeur de Lettres classiques, elle enseigne en ce moment le français, le FLE et les langues anciennes à l’Ecole européenne de Bruxelles.Elle a présenté et traduit du catalan le Journal d’un réfugié catalan, de Roc d’Almenara, aux éditions Mare Nostrum et publie ses poèmes dans diverses revues littéraires comme Tapages, La Femelle du requin, Thauma, Poésie première, Triages, Contre-jour

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Christine GUINARD, Sténopé, Unicité, 2019, 12 €, ISBN : 978-2-37355-322-2 J’attends de voir si la nuit sera poreuse. Pour percer le secret, je danse sur le revers de la croûte terrestre, je sens la cohérence de l’ensemble aléatoire, j’émerge tel un pantin noueux du tissu brumeux de la naissance. J’ai vu tout ce qu’embrassait mon regard poussé depuis le genou légèrement plié, où l’impulsion bondit en moi.  Un tel incipit ne peut qu’augurer un livre merveilleux. De fait, Sténopé de Christine Guinard est en partie un livre de naissances – de naissance de soi à soi, de venue de/à l’autre, d’avènement au cosmos. L’œil s’articule au genou, le regard au pas, pour arpenter une image du monde. La citation d’Alberti placée…


Le Carnet et les Instants

Christine GUINARD, Autour de B., avec des photographies de France Dubois, Unicité, 2021, 13 €, ISBN : 978-2-37355-580-6« […] et rien ne pourrait rivaliser malgré le poids du ciel et le chaos des routes, avec l’aptitude singulière à creuser insensiblement le sillon du renouveau – la fraîcheur de l’eau du nord et l’entrebâillement des langues, des esprits et des corps traversés même loin des côtes par l’eau salée. »Après son dernier recueil poétique, le merveilleux Sténopé (éditions Unicité), Christine Guinard nous revient avec un autre tout aussi merveilleux (et très différent) recueil, Autour de B., paru aux mêmes éditions. La quatrième de couverture développe le contexte de l’écriture : « Autour de B. évoque le retrait inquiétant mais splendide…


Le Carnet et les Instants

je n’ai pas parcouru des centaines de milliers de pas sous la tempêteet la peur d’être vue découvertela peur d’être et d’avoir une langue proprequi ne conviendra pasau survivant S’ouvrant sur une citation de Niki Giannari issue du poème « Des spectres hantent l’Europe », l’opus Ils passent et nous pensent de Christine Guinard évoque la  Retirada des Républicains de 1939. Fuyant l’Espagne alors franquiste, des milliers de personnes ont rejoint la France. Plus largement, le recueil s’inscrit dans le sillage thématique de l’exil. Quels lieux (intérieurs comme extérieurs) traversent les personnes exilées, de quelles attaches et de quelles langues sont-elles forcées de s’exproprier, avec « l’espoir / un jour prochain / de revenir » ?La poétesse Christine…


Le Carnet et les Instants

Christine GUINARD, Vous étiez un monde, Gallimard, 2023, 55 p., 14 €, ISBN : 9-782072-996191Pour son huitième recueil, la poète Christine Guinard s’invite sous la couverture « Blanche » de Gallimard, dans un bref volume d’une cinquantaine de pages et d’autant de poèmes. L’exergue de Mahmoud Darwich éclaire la lecture dès l’entame :Quand tu penses aux autres lointains, pense à toi. / (Dis-toi : que ne suis-je une bougie dans le noir ?)  Est-ce cette bougie, et sa lueur tremblante que les poèmes s’apprêtent à dévoiler ? Textes en prose et poèmes (parfois très) brefs composent l’ensemble.Donner forme à cela, / Magma puisé dans la rêverie, dans la mémoire et l’oubli : voilà les deux premières lignes du recueil, ouvrant un récit court. On dirait la…


Karoo

Karoo a le plaisir de présenter le recueil de poésie de Christine Guinard, Si je pars comme un feu paru à l'Arbre à Paroles ; une ronde autour de la mémoire et des mots.
Karoo a le plaisir de présenter le recueil de poésie de Christine Guinard, Si je pars comme un feu paru à l'Arbre à Paroles ; une ronde autour de la mémoire et des mots.
À lire également :

Dans le macrocosme – Une interview de Christine Guinard

Si je pars comme un feu se lit vite, à la cadence de l’incendie. L’auteure, en choisissant ce titre, a collé à la langue : son écriture a définitivement quelque chose de chaleureux, de consumant ou de consumé. Plutôt qu’un feu qui part, on a l’impression de regarder un brasier bien entamé, plein de cendres et de bois carbonisé.…