Difficile de revenir en quelques lignes seulement sur cette œuvre maîtresse de la littérature symboliste. D’emblée, évacuons rapidement la question de la mise en page du livre et la facture plutôt grossière de cette réédition où ni la typographie, ni le choix du papier ni même la brochure ne résisteront très longtemps aux ravages du temps. Sans doute ce petit bijou de la poésie belge aurait-il mérité plus bel écrin. Soit ! Heureusement, le texte demeure lui bien présent depuis sa première publication au Mercure de France en 1904.Plus intéressante, malgré les coquilles, est la préface que nous propose Marie Dossin à qui l’on doit notamment une édition des lettres de Mockel à Fontainas entre 1896 et 1914. Elle parvient, en quelques pages, à replacer l’œuvre dans…
Les didascalies du théâtre symboliste s’offrent souvent comme des poèmes en prose et laissent entendre le drame à la lisière du mélodrame, comme si on regardait un film d’Eisenstein dans la musique de Wagner.Les scènes font résonner les intimes liaisons entre l’existence de l’homme et la pression des éléments naturels qui s’exercent sur lui. On entre alors dans la vie magique, presque surnaturelle des protagonistes, sur la pointe des pieds, on s’assied alors dans l’ombre et on assiste aux chutes et aux épiphanies des personnages symbolistes. La princesse Maleine de Maeterlinck est là, avec nous, dans les coulisses des âmes.La présente réédition de Les flaireurs et de Pan de Charles Van Lerberghe est un cadeau pour les amateurs du théâtre symboliste (avec Grégoire…