Charles-Joseph DE LIGNE

PRÉSENTATION
Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) 1735 : Le 23 mai, Charles-Joseph, septième prince de Ligne, naît à Bruxelles. Le fils de Claude-Lamoral II, feld-maréchal du Saint Empire et représentant d'une des plus anciennes familles du Hainaut, a pour parrain l'Empereur Charles VI et pour marraine l'archiduchesse Marie-Elisabeth, gouvernante des Pays-Bas.1739 : Sa mère, Elisabeth de Salm, meurt. Enfance grise et monotone à Beloeil où défile une théorie de précepteurs médiocres et incompétents.1750 : Le jeune homme passionné par la vie militaire trouve enfin un maître de qualité en la personne de M. de La Porte. A cette époque, il rédige un Discours sur la profession des armes.1751 : Présenté à François Ier et à Marie-Thérèse, il est nommé chambellan. Devenu enseigne au sein du régiment Ligne-Infanterie que possède son père, il vit en garnison à Mons et se distrait en composant des contes libertins.1755 : Son père le marie à Françoise-Marie-Xavière de Lichtenstein qui vient d'avoir quinze ans. De ce mariage arrangé naîtront trois filles et quatre garçons dont deux mourront en bas âge.1756-1763 : Il participe à de nombreuses batailles de la guerre de Sept Ans. Parmi celles-ci, il se distingue à Hochkirch (14/10/1758) où il est fait colonel. Au soir de la bataille de Maxem (21/11/1759), il est chargé d'aller porter à Versailles la nouvelle de la victoire sur les troupes de Frédéric II.1764 : Nouvellement nommé général-major par Joseph II, il voyage à Venise et passe une semaine à Ferney auprès de Voltaire.1766 : La mort de Claude-Lamoral le laisse à la tête d'une énorme fortune qui lui permet enfin de mener la vie brillante qu'il aime. A Paris, il fréquente les salons de Mme du Deffand et de la Maréchale de Luxembourg et côtoie de nombreux comédiens.1769 : Rentré à Bruxelles, il fréquente le salon d'Eugénie et d'Angélique d'Hannetaire dont le père dirige le théâtre de la Monnaie et il participe à la création de la Société Littéraire de Bruxelles.1770 : Il publie un Mémoire raisonné sur plusieurs ordres de bataille mais surtout, il rencontre Jean-Jacques Rousseau à qui il offre asile dans sa terre libre de Fagnolles. A Neustadt, il participe à la rencontre entre Joseph II et Frédéric II.1774 : Devenu lieutenant général et chevalier de la Toison d'Or, il publie les Lettres à Eugénie sur les spectacles.1776 : A l'invitation du comte d'Artois, il se rend à Versailles où, jusqu'en 1786, il séjournera plusieurs mois par an.1779 : A l'occasion du mariage de son fils aîné, Charles, avec une princesse polonaise, il organise à Beloeil des fêtes somptueuses durant lesquelles on joue Colette et Lucas une comédie mêlée d'ariettes qu'il a composée tout exprès.1780 : Afin de régler les affaires de sa bru, il s'embarque pour la Russie. Il rencontre à Berlin Frédéric II et à Tsarkoïe-Selo Catherine II qui lui donne un brevet de colonel russe. Par ailleurs, il publie ses Préjugés et fantaisies militaires.1781 : Il reçoit Joseph II à Beloeil et publie Coup d'oeil sur Beloeil et sur une grande partie des jardins de l'Europe.1787 : Il participe à une croisière sur le Dniepr qui conduit Catherine II et sa cour en Crimée où l'impératrice lui donne une terre.1788 : Incorporé dans l'armée russe, il collabore aux côtés de Potemkine aux sièges et batailles de la guerre contre les Turcs.1789 : Revenu dans les rangs autrichiens, il participe à la prise de Belgrade et est nommé Grand Maître d'Artillerie et Commandeur de l'Ordre de Marie-Thérèse.1790 : Le soulèvement des Pays-Bas l'oblige à se réfugier à Vienne où Léopold II succède à Joseph II.1791-1794 : Tributaire des événements politiques, il réside tantôt en Autriche, tantôt en Hainaut dont il est nommé Grand Bailli en 1791.1794 : La victoire des Français à Fleurus le ruine et le contraint à l'exil. Il vivra les vingt dernières années de sa vie à Vienne, dans les villes d'eau de Bohême ou chez une de ses filles, à Töplitz, où il se lie avec Casanova.1795 : Débute à Dresde la publication des 34 volumes des Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires.1808 : Nommé capitaine des Trabans de la garde de François Ier, il reçoit à titre purement honorifique le grade de feld-maréchal.1809 : Mme de Staël qui lui a rendu visite l'année précédente publie Les lettres et pensées du Prince de Ligne, une anthologie de ses oeuvres, qui lui assure une célébrité littéraire inespérée.1814 : Au sortir d'un bal donné dans le cadre du congrès de Vienne, il prend froid et s'éteint, le 13 décembre, dans sa maison du Mölkerbastein.