« Des petites mains : des menottes. » Dans cette formule se cristallise, pour une part, l’enjeu du premier recueil que signe Catherine Barsics aux Éditions L’Arbre à Paroles, Disparue. Le texte se présente, tel que l’indique l’exergue, comme une « enquête poétique, sur les traces de Suzanne Gloria Lyall, disparue en 1998 à Albany (état de NY) ». Le pari est réussi : le lecteur dédale dans l’enfance et l’adolescence de Suzanne Gloria Lyall, au gré des photos ou des instants vécus et recueillis, comme une façon de « préparer [s]on souvenir / des années à l’avance ». Le recueil ne se cantonne ni à un témoignage extérieur, ni ne transpose, textuellement, la dimension factuelle que nous pouvons retrouver dans certains documentaires télévisuels traitant…
S’inspirant de la disparition d’une adolescente en Amérique, Catherine Barsics nous livre un recueil dans lequel les poèmes sont des empreintes qui témoignent du retentissement de l’absence.
S’inspirant de la disparition d’une adolescente en Amérique, Catherine Barsics nous livre un recueil dans lequel les poèmes sont des empreintes qui témoignent du retentissement de l’absence.
Mêlant les codes du suspens d’un thriller et l’hermétisme propre à la poésie, Disparue traite de l’enquête d’une jeune fille portée disparue. À l’origine, Catherine Barsics s’inspire du fait divers relatant la disparition de Suzanne Gloria Lyall dans l’état de New York à l’âge de 19 ans. Cependant le recueil ne l’explicite pas clairement : il est plutôt…