Ben Durant

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Une fois de plus, Ben Durant fait profiter au lecteur de sa large culture. Dans Blockhaus, il nous régalait des coulisses de l’histoire de la deuxième guerre mondiale ; Le Quatrième cavalier explore les coins les plus reculés de la Bible, les gnoses juives et chrétiennes, la mythologie grecque. On entame le récit dans la violence. Le personnage principal, un riche esthète qui vit dans les beaux quartiers et circule en voiture de luxe, se fait agresser dans sa propriété par deux loubards à qui il règle promptement le compte en deux coups de couteau. Une carte de visite le conduit dans un garage de Molenbeek, où le garagiste agonisant l’envoie dans une galerie d’art du Sablon. Bien vite, on comprend que notre héros vit, avec sa femme, depuis de nombreux siècles, et que les…


Le Carnet et les Instants

À découvrir la couverture du Royaume des Pictes, le lecteur se dit qu’il aborde une écriture privilégiant l’esthétique mâle, où une virilité tout en pectoraux et tablettes de chocolat s’affirme avec une quiète détermination. Puis il aborde avec un plaisir curieux cette narration excentrée – car si le je s’y exprime majoritairement, les premières pages sont écrites à une troisième personne qui réaffleure ici et là par la suite, on ne sait si c’est par mégarde ou volontairement – et se frotte à son narrateur dispendieux, un brin trop sûr de soi, bref un viveur, ce qui aura donc tout pour déplaire à « l’homme moyen ».Fils unique ayant hérité de la fortune de parents opportunément déchiquetés dans les attentats de l’aéroport de Zaventem, le fringant…


Le Carnet et les Instants

Dans Blockhaus, Ben Durant mêle Histoire et histoires, fiction et réel, explosions assourdissantes et murmure de la mer. Il y a la guerre, et puis toutes les guerres dans la guerre.Le récit s’ouvre dans la tourmente. Jakob Bleiwitz, un soldat allemand de dix-neuf ans, est piégé dans le gigantesque blockhaus d’Eperlecques bombardé par les Alliés. Le choc est tel qu’il évoque une impossible ivresse – hélas, Jakob buvait un simple verre d’eau avant de tirer sa révérence, et pas un Schnaps, que le lecteur lui eut volontiers tendu à travers le grillage du papier. Nous remontons alors le temps et assistons à l’engagement du jeune homme, à ses premiers pas dans la Wehrmacht ; nous découvrons le projet dément des nazis – en l’occurrence, ici, de l’organisation Todt,…