Claire, une traductrice bordelaise, doit laisser partir la prunelle de ses yeux. Son fils, Sacha, s’en va à Pune, en Inde, pour poursuivre son cursus scolaire. Elle craint ce départ, elle qui a vu tant d’êtres aimés disparaître. Elle a élevé son fils seule, le père s’étant tué en voiture alors qu’elle était encore enceinte de Sacha. Fait étrange : ses propres parents sont également morts quelques semaines plus tard dans un accident de voiture.La mort, l’absence et les disparitions rôdent et charrient avec elles une imagerie crépusculaire. Une ruée de scarabées, de coléoptères et bêtes en tout genre ne cessent de se ruer sur Claire, tandis qu’une araignée lui grignote doucement le cerveau. Cet ultime abandon finira-t-il par fermer son caveau ? Pour occuper…
La narratrice, une photographe d’origine espagnole, revient sur son parcours parsemé d’embûches, ses relations, ses rencontres, sa carrière, ses années à Paris, à Durbuy, sa résidence d’artiste sur une île finlandaise… Elle nous prévient d’entrée de jeu : nous aurons besoin de tous les éléments pour bien comprendre son histoire. Le récit, qui n’est pas linéaire, vagabonde entre ses pensées. De digression en digression, nous apprenons qu’elle est en prison. Depuis sa cellule, elle entraîne le lecteur dans son récit afin de savoir ce qui l’a amenée là.À vingt ans, elle s’installe à Paris. Jeune artiste sans le sou, un peu barrée et légèrement mélancolique, elle trouve comme logement un atelier, « un mixte entre une loge de concierge désaffectée…
N’avez-vous jamais été totalement subjugué.e, emporté.e par un paysage ? Un lieu qui, d’un seul coup, semble vous envelopper entièrement et vous retenir au creux de son ventre. Un endroit qui vous reste dans la tête, qui continue inlassablement à vous appeler, de jour comme de nuit, qui, comme un amant terriblement envoûtant, vous attire à lui, vous caresse et vous absorbe. Bref, n’êtes-vous jamais tombé.e amoureux.se d’une vue, d’un paysage ou d’un monument, au point que tout le reste devienne futile, encombrant, décevant ? C’est ce qui arrive à la narratrice un peu perchée de Chambre avec vue.Au cours d’interminables et routinières vacances en Corse avec un homme ennuyeux, elle tombe littéralement sous le charme d’un tombeau, sorte de mausolée, en haut…
Cueillir ses rires comme des bourgeons, c’est le titre poético-énigmatique d’un roman qu’on attendait depuis longtemps : le tout premier d’Astrid Chaffringeon, dont on connaissait déjà le sens esthétique et l’acuité idéelle avec son très beau projet de lieu d’art à domicile, Chantier(s) Art House.
Cueillir ses rires comme des bourgeons, c’est le titre poético-énigmatique d’un roman qu’on attendait depuis longtemps : le tout premier d’Astrid Chaffringeon, dont on connaissait déjà le sens esthétique et l’acuité idéelle avec son très beau projet de lieu d’art à domicile, Chantier(s) Art House.
Claire est une mère faite célibataire, qui survit aux deuils successifs autour d’elle et à la médiocrité humaine en ruminant, à voix basse, des…
Rencontre avec Astrid Chaffringeon à l'occasion de la parution de Chambre avec vue, paru chez Éléments de langage : balade le long de quelques extraits... Rencontre avec Astrid Chaffringeon à l'occasion de la parution de Chambre avec vue, paru chez Éléments de langage : balade le long de quelques extraits... « J’y ai vu mon corps posé là à contempler pour l’éternité la mer, ses promesses et ses secrets, sa redoutable fraîcheur, son écume insolente. » Nous voici à la fenêtre de cette chambre avec vue ? Ou à l’inverse, c’est peut-être ici le corps qui est fenêtre et qui convie à une expérience singulière de l’espace. De tout temps, je me suis demandé ce qui structurait, chez les autres et en général, leur rapport au territoire. Je suis à la fois…
De Paris à Helsinki et ses îles avoisinantes en pérégrinant par Durbuy, le mystérieux monologue en mouvement de la narratrice-photographe Julia Montoro se déroule depuis un point-fixe : celui de sa cellule de prison. Il l’amène à se dégager de ces territoires existants pour redessiner le sien. Avec Je ne chasse pas sur mon territoire, Astrid Chaffringeon signe un second roman éprouvant. De Paris à Helsinki et ses îles avoisinantes en pérégrinant par Durbuy, le mystérieux monologue en mouvement de la narratrice-photographe Julia Montoro se déroule depuis un point-fixe : celui de sa cellule de prison. Il l’amène à se dégager de ces territoires existants pour redessiner le sien. Avec Je ne chasse pas sur mon territoire, Astrid Chaffringeon signe un second roman éprouvant.…