En 1995, Rose Campion, enfant solaire de six ans, voit ses repères se fracturer d’un seul coup : ses parents, Gabrielle et Charles – rentiers et lui timoré, elle éteinte, finalement très peu connus de leurs voisins – se sont évaporés sans crier gare. Confiée à un orphelinat, la petite fille refuse de se croire abandonnée et tente de surmonter la tragédie grâce à la vivacité de Lucie et à la confiance en la vie de son grand frère Oscar, meneur inné de leur bande de « survivants ». À l’école, c’est le tendre Henri qui la protège et la console avant qu’elle soit mutée dans un établissement plus proche de son lieu de vie. Ernest Jaco, inspecteur proche de la retraite, s’émeut lui aussi du sort de la gamine et met tout en œuvre pour comprendre le mystère…
Tous les 27 juillet, Barnabé Quills organise une fête magnifique dans sa propriété au bord de l’océan. Chaque année, c’est l’émoi dans la petite ville de Black, où les invités se préparent dès le matin pour la soirée qui est désormais the place to be. Cette année, alors que les feux d’artifice s’épanouissent dans le ciel, Théa Vogue, dix-huit ans, saute de la falaise devant tout le monde.
Nous retournons alors quatre ans en arrière avec plusieurs niveaux de lecture : il y a le récit de la vie quotidienne de Théa et des amis de sa mère (Barnabé, Charlotte et Jane, qui vivent chacun leurs difficultés), le journal intime de la jeune fille où elle confie ses secrets et ses questionnements, mais il y a aussi les lettres de la mère de Théa. Celle-ci est…
Né d’un père absent et d’une mère toxicomane, Archie est un jeune homme de seize ans placé en institution depuis sa naissance. Amoureux des mots et de l’écriture de poèmes, il est toutefois accablé par le mutisme lors de ses rencontres avec sa mère, marquées par les mots perdus, les gestes maladroits, le désir de réparation, mais le pardon coincé.Habité par la solitude de son sentiment d’échec et d’inaptitude à être aimé, Archie est viscéralement marqué par la souffrance de sa mère. Oscillant entre l’angoisse et la colère face à tout ce gâchis, mais aussi le désir de vivre, le jeune homme s’essouffle d’attendre des miettes d’un amour maternel trop ambivalent.C’est inscrit dans mon dossier. Ces quelques mots que je déchiffre à l’envers, faisant…
Alia CARDYN, L’envol, Charleston, 2019, 333 p., 18 € / ePub : 12.99 €, ISBN : 978-2-36812-345-4
Gabrielle est une infirmière de 30 ans qui travaille au service de néonatalogie intensive d’un hôpital. Son quotidien est rythmé par les actes techniques et le fonctionnement des machines qui ont pris le dessus sur l’humain pour décider du sort des bébés. Composant chaque jour avec la limite entre la vie et la mort, elle fait de son mieux dans cet univers où l’incertitude domine, où le temps est une obsession, où rien n’est acquis, où chaque victoire, si infime soit-elle, est le résultat d’une lutte de chaque instant.Malgré son jeune âge, Gabrielle est vidée par la brutalité de son travail, elle ne supporte plus son impuissance face à la souffrance de ses petits patients et de leurs parents qui parcourent son service, le regard hagard. Son métier étant très impliquant,…
Le nouveau roman d’Alia Cardyn nous fait découvrir le destin de deux héroïnes issues d’une lignée de sages-femmes. Dans cette famille, toutes les filles portent le même prénom, Rosa, et se voient attribuer la même mission dès leur naissance. Ce réseau de femmes fortes forme un tout indissociable où un peu de chacune se retrouve dans les autres, une tribu qui devient presque un être vivant à part entière.Parce que j’ai dix-huit ans, je préside notre tablée féminine, composée de la famille élargie. Ma mère, mes cousines, ma sœur, mes tantes, ma grand-mère, mes grands-tantes. Chaque étape de la vie nous réunit. Les anniversaires, les mariages comme les divorces, les naissances aussi. Nous les célébrons avec les hommes, puis, pour une raison obscure, nous renouvelons…