Alain Dartevelle   1951 - 2017

PRÉSENTATION
1951 Le 28 février, naissance à Mons d’Alain Dartevelle, d’un père négociant et d’une mère institutrice. 1951-1957 Prime enfance qu’on suppose heureuse. L’intéressé affirme n’en garder aucun souvenir, à l’exception de quelques photographies burlesques. 1958 L’âge de raison commence-t-il à 7 ans? C’est en tous cas à cette époque, en visionnant une radiographie thoracique de sa petite personne, qu’Alain Dartevelle prend conscience d’avoir un squelette. Il en déduit qu’il est mortel. 1959-1968 Passion pour la lecture, avec une prédilection pour la littérature populaire (Gaboriaux, Leblanc, Leroux, May, Verne et Vernes), les surréalistes et certains livres (La Nausée de Sartre) ou auteurs (Crébillon fils, Diderot, Dos Passos). Sans oublier la bande dessinée, des fascicules SF d’Artima à l’éclosion de la BD dite adulte, en passant par les grands classiques de la ligne claire. De quoi faire la conversation dans les bistrots que Dartevelle fréquente assidûment depuis ses quinze ans. Velléités d’écriture, avec la poésie pour voie de garage et des projets inaboutis de scénarios de BD. 1969-1975 Études à l’Université Libre de Bruxelles, d’abord en Philologie Romane (qu’il abandonne au niveau de la licence, peu désireux d’embrasser la carrière d’enseignant qui se profile à l’horizon), puis en Journalisme et Communications sociales. Choc littéraire avec la découverte de l’œuvre, et du personnage de Louis-Ferdinand Céline. Consacre son mémoire de fin d’études à une analyse critique de la série BD Météor (Éditions Artima) qu’il aimait adolescent. À cette occasion, découvre la science-fiction littéraire, dont il retient surtout Philip K. Dick. 1975-1979 Années de galère et d’intense vie nocturne entre Mons et Bruxelles. Après le passage obligé par l’Office de l’Emploi, travaille successivement comme réceptionniste d’hôtel et comme sociologue. Décès de sa mère le 19 mai 1976. Publie quelques articles dans la presse spécialisée (Science-fiction Magazine, Les Secrets de l’Histoire) et fait ses premières tentatives de fiction littéraire. 1979-1982 Engagement au Ministère de l’Éducation nationale, où, clin d’œil du destin, il dirige le Service de Recyclage des professeurs. C’est durant ces années qu’il rédige son premier roman, Borg ou l’Agonie d’un monstre. Voyages au Népal, en Floride et à Montréal. 1983 Décès de son père le 22 janvier. Après plus d’une trentaine de refus divers, la petite maison Solidaritude accepte Borg, roman de politique-fiction décrivant les derniers jours d’un homme-oiseau, et sa dérive fasciste dans une Amérique latine de fantaisie. Livre mal diffusé, mais dont l’accueil critique est très favorable. En 1983 également, quitte l’Éducation nationale pour une carrière de fonctionnaire à la Poste belge, qui le rend doublement homme de lettres. 1984-1988 Avec Borg pour carte de visite, multiplie les récits dans des revues de SF et de fantastique. Profite de ces supports pour prôner le mélange des genres, une science de la fiction plutôt que la science-fiction. Activités de critique dans des revues telles que Art et Culture, Les Cahiers de la bande dessinée, Fiction et Phénix. Décès de son frère le 6 janvier 1987. Voyage en Inde. 1989 Les Éditions Denoël publient Script dans la prestigieuse collection Présence du Futur, où Dartevelle est le premier Belge à figurer après Jacques Sternberg. Ce roman, qui décrit la vie à Newgorod, cité programmée où l’écrit se monnaie comme une drogue, est un des finalistes du Prix Rossel 1989. Cette même année, quitte Bruxelles pour s’installer à Liège, où il épouse Marie, lumière de sa vie. 1990 Coup sur coup, publie Les Mauvais Rêves de Marthe, détournement littéraire érotico-fantastique, ainsi qu’Océan Noir, son premier livre ciblé adolescents. Voyage en Malaisie. 1991-1996 Publications tous azimuts, avec, en 1994, la sortie d’Imago (le portrait de Sigmund Freud en savant fou) dans la collection SF que Jacques Sadoul dirige chez J’ai Lu, et où il est le premier auteur belge, après Jean Ray s’entend. Voyages en Thaïlande et en Chine. Quitte Liège pour le Brabant wallon. 1997 L’Astre aux Idiots et Le grand Transmutateur (tomes 1 et 2 du Cycle de Vertor) paraissent chez Casterman, dans la collection Tapage. 1999 Sortie aux Éditions Naturellement (collection «Forces obscures») de Duplex, le premier de ses romans à se dérouler ici et maintenant. Source : http://www.servicedulivre.be/fiches/d/dartevelle.htm .

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Cela fait longtemps déjà qu’Alain Dartevelle nous a familiarisés avec ses incursions malignes dans un futur parfois assez proche pour figurer un corollaire de notre actualité. C’est certes le cas avec Toy Boy et autres leurres qui, à la suite du récit principal, réunit sept nouvelles de la même eau. Avec la complicité des images de Marc Sevrin, d’un noir profond et réalisées selon la technique de la carte à gratter.Venue à Tokyo pour y présenter sa collection de créations biotechnologiques à la foire mondiale du textile intelligent, la styliste Anna Winfall, désœuvrée en fin de parcours, s’offre une « escapade sensuelle » proposée par un site de rencontres très particulier. Elle fait ainsi  la connaissance du très séduisant Stanislas avec qui le courant (haute…


Le Carnet et les Instants

Débarqué du futur où il aime aventurer son écriture à la fois imagée, directe et stylée, Alain Dartevelle promène sa plume dans un  nouveau recueil de nouvelles et dans un passé proche. Le sien, lié forcément à celui de la Belgique, ce pays multiple qui prête son nom à la collection mise en œuvre  par les éditions Ker. Promenade donc, dans une mémoire personnelle, folâtre, amère parfois, teintée de nostalgie, largement ouverte à l’amitié, volontiers voluptueuse, mais aussi désenchantée et imprégnée de cet « humour gris » dont l’auteur revendique le label. Pour l’introduire : des évocations subjectives de ces deux têtes de gondole de notre vitrine culturelle que sont Hergé et Magritte. Autoportrait désabusé pour le premier : celui de l’artiste…