Prendre le temps, le temps qui passe, le temps qu’il fait, le temps qui guide nos pas, le temps qui nous joue des tours… et s’évader aux confins de l’œuvre d’Anne Brouillard. Une invitation à saisir sans attendre, et sans se presser, pour voyager au cœur d’un univers pictural et littéraire à l’esthétisme délicat et poétique où il fait bon se laisser porter sans heurt. Au fil des pages d’une auteure-illustratrice, laissons-nous nous imprégner de la justesse et de l’infinité du regard qu’elle pose sur notre monde.
Née en 1967 à Leuven d’une mère suédoise et d’un père belge, Anne Brouillard passe sa jeunesse dans notre plat pays avant de rejoindre la capitale pour effectuer des études
artistiques…
Au recto de la couverture, un ciel de crépuscule jaune lumineux, une nature qui s’apprête à se reposer, et des gens de tous âges descendant le chemin d’une colline, en route joyeuse vers la proche ville où se devine un manège de chevaux. Au verso, l’image se prolonge : un ciel de nuit tombée, une pleine lune légèrement dissimulée par de mystérieux sapins, une demeure isolée déjà éclairée au rez-de-chaussée. Une illustration dont se dégage un calme inexplicable, que l’on ressentira page après page dans des paysages délavés, des fenêtres reflétant la pluie ou éclairant des natures mortes en pommes et cafetière, une salle-à-manger chaleureuse où la table déjà dressée attendant un gâteau toujours au four, un carrousel faisant naître les sourires d’enfants,…