Que peut la poésie dans sa toute-puissante impuissance ? Quels rivages lui reste-t-il et au prix de quelle dé-labeur ? Auteur de nombreux recueils poétiques — Corps né sans, Killed by Death, Cinq petites odes… —, d’essais (Le piège du sacré, L’avant-critique suivi de Sur Salah Stétié…), Tristan Sautier place les poèmes de Quantième naufrage intérieur sous l’égide de Jim Morrison et d’Henri Michaux cités en exergue. Mais c’est Rimbaud qui oriente l’aventure poétique en direction de l’ascèse du verbe. tous fleuves désormais impassibles à jamais ce que le poète a gagné D’entrée de…
Dans ce recueil poétique placé sous le signe du rock et de l’ivresse, des bacchanales et de l’enfer, Tristan Sautier interroge, au plus nu, sans filet ni garde-fou, les rives du vivre et du mourir, de l’écrire et du jouir. Tom Waits et Rimbaud, les dieux tutélaires en exergue, donnent le beat d’un texte composé de divers fragments (écrits entre janvier 2013 et décembre 2021) qui, au travers d’une écriture ramassée, se tiennent au plus près de la traversée du rien, du temps des libations et des corps qui s’étreignent. Auteur d’une importante œuvre poétique et critique, aussi marginale qu’intransigeante (Le temps interdit, Le piège du sacré, Claire Venise, Lettres brûlées à l’amoureuse, En terre étrangère, Corps né sans, Embruns…), Tristan Sautier fore…
Comment dégorger une langue engorgée, comment acérer le dessin, comment vivre-écrire-dessiner sur un fil ? Le dialogue entre les imaginaires de Tristan Sautier (poèmes) et de Laurence Skivée (dessins) délivre un chant rythmé en trois suites où le verbe cherche les zones où s’ébattent les loups. Au visage d’une société qui égorge celle et ceux qui ne rentrent pas dans le rang, Tristan Sautier lance ses meutes de poèmes rock, en frère de Harry Haller, le loup des steppes de Hermann Hesse. Le principe d’économie qui enserre ce recueil, ce livre d’artiste relève d’un principe plus haut, celui de la survie. Une survie en milieu hostile, traduite dans une langue ramassée, aiguisée qui creuse les infra-zones de l’existence, le goût de blues et les parfums du sexe.deux…