On ne l’a pas assez souligné, le roman Légitime défense est truffé de mentions relatives au jeu et au théâtre, en particulier aux jeux de cartes. Ces mentions sont purement incidentes et très disparates, de sorte qu’elles peuvent aisément passer inaperçues. Qu’on en juge. Les deux héros, l’artiste-peintre Noël et son épouse Belle habitent à l’arrière d’un magasin de jouets, dont la réserve se trouve au rez de leur logement. Les fenêtres de celui-ci donnent sur un jardin où jouent et chantent de jeunes pensionnaires. Le riche collectionneur Weyl, qui réside avenue Sémiramis – titre d’un opéra de Rossini – les reçoit deux fois par semaine pour une partie de cartes. Si Mme Weyl est absente le soir du crime, c’est pour cause de bridge chez des amis. Ayant…
La réédition d’une œuvre de Stanislas-André Steeman est toujours bienvenue. Elle rend aussi justice à un pionnier du roman policier moderne et à un écrivain que la critique française, rappelons-le, avait comiquement qualifié de « Simenon belge ». Une bourde porteuse toutefois d’une référence qui ne manque pas de pertinence.La maison des veilles, paru en 1939, et à nouveau réédité aujourd’hui dans la collection « Espace Nord », tourne autour d’un double crime que l’auteur installe dans le quartier bruxellois de la Porte de Namur. (Ce dont, à l’époque, les habitants du cru se sont émus au nom de l’honorabilité des lieux, oublieux d’un récent assassinat, bien réel celui-là, ou encore du crime fameux – et crapuleux – « de la rue de l’Arbre bénit »,…