Stanislas-André Steeman   1908 - 1970

PRÉSENTATION
Stanislas-André Steeman est certainement, avec Georges Simenon, l'auteur le plus important dans l'histoire du roman policier belge. Né à Liège en 1908, il entame sa carrière littéraire en 1924 mais ne s'essaye au roman policier que quelques années plus tard, en collaboration avec Herman Sartini, avec la publication du Mystère du zoo d'Anvers en 1928. En 1930, il crée son célèbre détective inspiré de Sherlock Holmes, Monsieur Wens, dans Six hommes morts. Éditeur et découvreur de talents, il participe activement à l'émergence d'un policier à la belge durant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs fois adaptés à l'écran, ses romans L’Assassin habite au 21 (1939) et Légitime défense (1942) sont considérés comme des classiques de la  littérature policière. Il meurt dans le sud de la France en 1970.
BIBLIOGRAPHIE
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

On ne l’a pas assez souligné, le roman Légitime défense est truffé de mentions relatives au jeu et au théâtre, en particulier aux jeux de cartes. Ces mentions sont purement incidentes et très disparates, de sorte qu’elles peuvent aisément passer inaperçues. Qu’on en juge. Les deux héros, l’artiste-peintre Noël et son épouse Belle habitent à l’arrière d’un magasin de jouets, dont la réserve se trouve au rez de leur logement. Les fenêtres de celui-ci donnent sur un jardin où jouent et chantent de jeunes pensionnaires. Le riche collectionneur Weyl, qui réside avenue Sémiramis – titre d’un opéra de Rossini – les reçoit deux fois par semaine pour une partie de cartes. Si Mme Weyl est absente le soir du crime, c’est pour cause de bridge chez des amis. Ayant…


Le Carnet et les Instants

La réédition d’une œuvre de Stanislas-André Steeman est toujours bienvenue. Elle rend aussi justice à un pionnier du roman policier moderne et à un écrivain que la critique française, rappelons-le, avait comiquement qualifié de « Simenon belge ». Une bourde porteuse toutefois d’une référence qui ne manque pas de pertinence.La maison des veilles, paru en 1939, et à nouveau réédité aujourd’hui dans la collection « Espace Nord », tourne autour d’un double crime que l’auteur installe dans le quartier bruxellois de la Porte de Namur. (Ce dont, à l’époque, les habitants du cru se sont émus au nom de l’honorabilité des lieux, oublieux d’un récent assassinat, bien réel celui-là, ou encore du crime fameux – et crapuleux – « de la rue de l’Arbre bénit »,…