Pop, c’est la gamine que sa sœur chambre. Ben oui, c’est quoi cette manie de s’asseoir sous le billard de La boule de Feu, ce café où trainent leurs parents tous les soirs, et d’observer « les jambes des gens, celles des tables, des chaises et du flipper aussi », chipoter avec les restes de chips tombés par terre, assister au spectacle des gens qui s’enivrent, se frôlent, remuent, titubent ? Et pourquoi cette petite lui colle aux basques quand elle désire s’éclater avec son copain du moment ou avec ses amies majorettes ? Et qu’est-ce qu’elle est pénible, aussi, lorsqu’elle lui rappelle les interdits et les punitions qui pleuvent alors qu’elle, Fani, aspire à un peu de vie et de légèreté. Mais, en même temps, elle l’adore, son encombrante sœurette ;…
Pop, c’est son surnom, ça vient de « Pop song », mais son vrai prénom, c’est Stella. Stella, comme la bière, mais surtout comme les étoiles. Pop, elle aime laisser sa tête voyager dans les étoiles, mais elle revient vite sur terre pour comprendre le monde qui l’entoure. En fait, ce qui l’interpelle surtout en ce moment, c’est l’univers des adultes. Ce n’est pas très étonnant, l’environnement dans lequel Pop grandit est un vrai terrain de jeu pour cela. Ses parents tiennent un bar, « La Boule de feu ». Là-bas, il y a des tas d’adultes à observer, des tas de conversations à écouter et à essayer de comprendre.
En tant que lectrice, je me suis très rapidement attachée au personnage de Pop. Je pense que cela commence dès que l’on porte le livre…