Richard Lorent a décidément pris le parti d’écrire des thrillers politiques et d’en situer le récit dans la proche actualité de notre pays, de préférence dans le décor carolo. Mais ses romans n’ont rien à envier aux plus sombres polars et la familiarité des faits et lieux évoqués ne fait qu’ajouter aux frissons.Troisième (et dernier ?) d’une série intitulée Les éprouvés, le tome qui parait cet automne peut s’aborder sans que l’on ait les deux précédents en mémoire, les repères et rappels étant donnés à suffisance au lecteur qui aborderait la série en cours. Le contexte est celui d’une insécurité accrue sur fond de terrorisme mal identifié. Une école a été prise d’assaut, des innocents, dont des enfants, ont été tués, les services de police…
Le polar se porte bien, merci. À en juger par les catalogues et l’abondance des parutions, il devient parfois le fonds de commerce qui porte les maisons d’édition. À en croire la résonance des titres, les fictions noires nous entraînent volontiers hors de nos champs de vue directs, là où la relative étrangeté des lieux ajoute ce zeste d’inconnu qui finit de briser les repères quotidiens, comme si la quiétude de la proximité pouvait mettre à mal la force du scénario.Le cauchemar tourne le dos à cette tendance et il confirme la voie tracée par son auteur dans un premier roman paru chez le même éditeur en 2015, Les Éprouvés, dont le tome 2 est d’ores et déjà annoncé. Franchement situé en en Belgique francophone, et plus particulièrement dans la région de Charleroi,…