Ah ! Magritte ! Ses ciels bleus ! Ses jockeys paniqués galopant dans une forêt de quilles ! Ses énigmatiques bonshommes en chapeau boule et en long manteau sombre ! Que n’a-t-il inspiré de décors de roman ? De personnages-poèmes ? Que n’a-t-on usé et abusé de son nom pour expliquer en deux coups de cuiller à pot ce que serait, aurait été, notre « belgitude » ?En 1989, Pascal de Duve sortait chez Lattès un premier roman, sobrement intitulé Izo. Le livre commence sous le ciel bleu, très magrittien, un bel après-midi d’été, à Paris, au jardin du Luxembourg. Izo est soudainement là, « tombé du ciel », dirait-on, « comme une goutte d’eau tiède d’avant l’orage », tout de noir vêtu, un chapeau melon visé sur la tête. Izo…