Le rythme du tram, c’est le rythme du récit pendant lequel Déborah réfléchit. À Knokke, après avoir longé toute la côte belge, elle sait qu’elle ouvrira l’urne funéraire dans laquelle se trouvent les cendres du père qu’elle n’a jamais rencontré. Durant une journée, elle discute avec les six personnages auxquels elle pense, se demandant si c’est elle qui écrit son histoire et comment se débattre avec ce qui a été fait avant même sa naissance, conversant avec celles qui sont encombrantes mais qui ont toujours été là, avec les versions possibles de celui qui n’a jamais été présent, avec ceux qui pourraient à leur tour disparaitre. La pièce s’ouvre sur un poème qui parle d’eau. Il sera dit autant de fois qu’il y a de femmes dans le récit. Eau de la…